L’Équateur dépénalise l’avortement en cas de viol. Cette décision historique, rendue ce mercredi 28 avril, par la Cour constitutionnelle entraîne la modification de la loi, qui jusqu’ici n’autorisait l’avortement en cas de viol que si la femme souffrait d’un handicap mental. Décision grandement saluée par les associations féministes, et pas que.
« A partir d’aujourd’hui, aucune femme violée ne sera incriminée, à partir de maintenant, elles seront protégées par l’Etat» entend-t-on résonner dans la Cour constitutionnelle Équatorienne.
Il aura suffi de supprimer quelques mots d’un article pour marquer une avancée majeure pour les droits des femmes dans ce pays conservateur. Ainsi, la Cour constitutionnelle d’Equateur a modifié l’article 150 du code pénal afin de rendre l’avortement non punissable en cas de viol pour toutes les femmes du pays.
Jusqu’à présent, les femmes violées ne pouvaient prétendre à l’avortement si, et seulement si elles souffraient également d’un handicap mental ou en cas de risque pour la santé de la femme enceinte.
Une décision fondamentale pour les droits humains
Des organisations de défense des droits humains, dont Human Rights Watch, ont salué la résolution. « C’est un tournant de la démocratie équatorienne », a estimé José Miguel Vivanco, directeur de Human Rights Watch pour les Amériques, soulignant que la Cour « a émis une sentence fondamentale pour les droits humains ».
Pour le Défenseur du peuple, la Cour constitutionnelle a « franchi une étape importante vers une égalité réelle dans notre société. A partir d’aujourd’hui, aucune femme violée ne sera incriminée. À partir de maintenant, elles seront protégées par l’Etat ».
La résolution de la Cour « qui dépénalise l’avortement en cas de viol est possible grâce aux femmes et aux collectifs féministes qui ont lutté pour une société plus juste et égalitaire. », a déclaré Freddy Carrion sur son compte Twitter.