Dès le 1er juillet, le décret d’application limitant la vitesse maximale autorisée de 90km/h à 80km/h sur les routes secondaires sera effectif. Retour sur les routes concernées, les avantages défendus par le gouvernement, et les conséquences pour les automobilistes et le contribuable.
D’ici quelques semaines, il sera désormais interdit de rouler au delà de 80km/h sur certaines routes en France. Une initiative menée de front par le gouvernement Philippe, soucieux selon lui d’assurer la sécurité des automobilistes. En effet, l’année 2017 a été ponctuée de 58 894 accidents corporels, ce qui représente une hausse de 2,4% par rapport à 2016. Au total, ce sont 74 066 personnes qui ont été blessées en 2017, un nombre toujours en hausse, cette fois de 2%, par rapport à 2016 (chiffres : sécurité routière).
Où la réglementation prend-elle effet ?
Dès le 1er juillet, il sera interdit de franchir la barre des 80km/h sur les routes nationales et départementales à double sens et sans séparateur central. Sur les sections à quatre et trois voies, la limitation sera maintenue à 90km/h dans le sens comportant au minimum deux voies. Au total, ce sont 400 000 kilomètres de routes sur le territoire français qui sont concernés.
Cette limitation de vitesse s’applique à tous les automobilistes, mais est plus ou moins déjà effective pour les conducteurs novices et les poids lourds. Ceux qui s’affranchiront de cette nouvelle règle se verront infliger une amende de 68 euros et un retrait d’un point sur le permis de conduire.
Quels sont les retombées pour les automobilistes et le contribuable ?
Selon le gouvernement, cette baisse de 10km/h n’augmentera que de 45 secondes les trajets de 10km et de 2 minutes les trajets de 25 kilomètres. Cela permettra en plus aux automobilistes d’économiser environ 120 euros de carburant par an, et réduire de 30% les émissions de polluants.
En contrepartie, il sera nécessaire pour l’État de changer près de 20 000 panneaux de signalisation, dont le coût est estimé entre 6 et 12 millions d’euros (200 euros par panneau). L’État remboursera les collectivités, mais beaucoup s’inquiètent du processus, qui pourrait prendre du retard. De plus, les voix se soulèvent de plus en plus pour dénoncer cette limitation de vitesse. Selon ses détracteurs, cette limitation n’améliorera que très peu la sécurité, et ralentira considérablement les usagers des petites routes.