Les ventes de burgers ont explosé en France en 2013 selon une étude du cabinet Gira. Ils représentent près de la moitié des sandwichs vendus, avec environ 970 millions unités écoulées.
Les chiffres sont impressionnants : « en 2000, 1 sandwich vendu sur 9 était un burger ; en 2007, 1 sur 7 mais en 2013, c’est 1 sur 2 », explique Bernard Boutboul, le directeur général de Gira Conseil. Le chiffre d’affaires généré par les ventes de burgers s’élèverait à 7,27 milliards d’euros cette année.
Les deux géants McDonald’s et Quick ont vendu au total 655 millions de burgers en France en 2013. Le service de table en a vendu 247 millions, la restauration d’entreprise 47 millions et la restauration d’hôtels 21 millions.
Après avoir longtemps considéré comme un aliment de « malbouffe », le burger a su tirer son épingle du jeu. Désormais, 75% des restaurants français le proposent à leur carte.
C’est un pari corsé que relève le fameux sandwich américain. Avec environ 14 burgers par personne et par an, le plat a su faire son nid dans les habitudes culinaires françaises souvent réputées pour être raffinées. La France se place désormais au deuxième rang européen de consommateurs de burgers, juste derrière le Royaume-Uni qui compte 17 burgers par personne par an.
L’entrecôte et le jambon-beurre détrônés
Bernard Boutboul affirme que la vente des burgers a connu « une hausse de 40% de ses ventes en deux ans ». Et alors que le salon du Sandwich et du snack show s’ouvre aujourd’hui porte de Versailles, le hamburger pourrait voler la vedette au fameux jambon beurre typiquement français.
On apprend aussi que c’est fini, l’entrecôte n’est plus le plat le plus commandé par les français. Le directeur de Gira Conseil déclare en effet que « pour un tiers des restaurateurs ayant le burger à sa carte, il est devenu le leader de la gamme de plat, devant l’entrecôte, les grillades ou les poissons ».
Cette croissance proviendrait « de la restauration à table, qui affiche sur l’année 2013 une augmentation de +9% du nombre des burgers consommés », avait déclaré Maria Bertoch, expert de la division Foodservice Europe chez NPD Group.
Un produit qui devient gastronomique
A l’origine, le burger était réservé à la restauration rapide mais face au franc succès de ce plat, la consommation s’est élargie aux restaurants, ce qui a engendré l’anoblissement du produit. Le plat reste tout de même vendu à des prix raisonnables en restaurant (en moyenne 12 euros), et offre de multiples possibilités de compositions.
Les restaurateurs se lancent dans des recettes toujours plus originales et sophistiquées. On peut notamment voir des hamburgers au fois gras ou à la truffe. Le burger n’est donc plus systématiquement rattaché au produit gras et inesthétique avalé en moins de cinq minutes sur un coin de table.