L’hémicycle sera moins rempli que d’ordinaire aujourd’hui. Les députés UMP boycotteront les questions au gouvernement.
Tout a commencé suite à l’intervention du député UMP, Yannick Moreau, hier à l’Assemblée. Ce dernier accuse les membres du gouvernement d’être « laxistes » suite aux évènements violents survenus lors de la manifestation contre la construction de l’aéroport à Notre-Dame des Landes. La réaction du Ministre de l’Intérieur ne s’est pas faite attendre, et une petite phrase de Manuel Valls sur le passé d’«extrême droite» de Claude Goasguen a mis le feu aux poudres : «Monsieur Goasguen, vous en venez, vous, de l’extrême droite » a-t-il déclaré. Les députés de l’opposition ont jugé ces propos inadmissibles avant de quitter les bancs de l’hémicycle. Un peu plus tard, le député UMP, Claude Goasguen a régit en déclarant « Monsieur Valls perd les pédales ! » avant de renchérir « tout le groupe UMP (…) s’est considéré comme blessé ».
« Des excuses ou des absents »
Tous les élus de l’UMP manifesteront leur soutien à leur collègue. En guise de solidarité, ils boycotteront la séance de cette après-midi. La condition pour que les élus reprennent leurs places sur les bancs de l’hémicycle serait des excuses publiques de Manuel Valls : « Faute d’excuses formelles, les députés UMP boycotteront la séance de questions au gouvernement de mercredi », a déclaré Christian Jacob. Il rajoute à propos de Manuel Valls, que « ses propos ignobles, et sa perte de sang-froid, incompatibles avec les fonctions qu’il exerce, auraient dû a minima être condamnés par le Premier ministre ». Ce fait rarissime n’a eu lieu qu’une seule fois depuis 1974. Le premier et seul boycott remonte à 2009 : cette fois se fut les députés PS avaient laissé leurs bancs vides pour protester contre une réforme du règlement de l’Assemblée nationale. Le boycott ne fera cependant pas l’unanimité. En effet, l’ancien ministre de la Défense, Hervé Morin, s’est désolidarisé du groupe UMP. Il a déclaré : «Je ne suis pas convaincu que la vie politique française en sorte grandie. Tout cela fait partie de la comédie parlementaire ».