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Des notes inventées pour étouffer la crise, le scandale du bac 2019

Des notes inventées, un bac au contrôle continu.Tous les moyens sont bons pour contrer la rétention des copies par les professeurs. Le conflit avec le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer n’a jamais été aussi fort.

L’honneur du service public, c’est les professeurs qui ont refusé d’être jury dans ses conditions ». Selon le gouvernement, environ 80 000 copies du baccalauréat étaient manquantes mercredi soir. 126 000 copies pour le collectif «Bloquons Blanquer».

Les jurys en porte à faux

Jeudi 4 juillet, des professeurs non-grévistes on rejoint le mouvement, choqués par la tournure des événements. Sarah fait partie d’entre eux : »Ce matin j’ai refusé d’être jury et de bricoler les notes, c’est inadmissible« . On ne pensait pas en arriver là, tous les moyens sont bons pour ne pas céder du terrain. « Je fais cela pour les élèves, je ne perds pas mon salaire par plaisir ».

Etre présent pour les élèves et les parents

Les candidats doivent savoir si les notes sont les leurs ou non ! Les enseignants appellent à ce qu’ils demandent les copies pour savoir quels résultats ont été inventés. Le collectif l’emportera face à la « démesure du ministre ». Les professeurs veulent aller jusque au bout. La note finale retenue devrait être la plus haute entre celle inventée et la copie de l’élève.

Il y a des jurys souverains, qui respectent des règles. Les notes qui sont données le sont sur des bases sérieuses.

Platon le vrai, le beau, le bien ; Blanquer : le faux, le laid, le mal

Le fossé entre les enseignants et le ministère est désormais un trou béant. Nul doute que seule la démission du principal intéressé donnera satisfaction aux grévistes. Le mouvement se dit prêt au dialogue car il ne travaille pas pour Blanquer mais pour les élèves. Son attitude autoritaire et le manque de soutien dont il bénéficie, notamment de la part du Président montre bien ou en est le ministre. « Il est seul ne tient qu’à sa carrière et sa posture ». Le SNES-FSU, syndicats des enseignants du second degré dénonce un culte de l’affrontement et pas du dialogue.

Pour les enseignants, rendez-vous est donné à 13 heures à république ce vendredi 5 juillet.

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