À un mois et demi des fêtes de Noël, de nombreux magasins font face à une pénurie de certains jouets en raison d’un manque de matières premières essentielles à la fabrication.
Les fêtes de Noël arrivent à grand pas et les achats des premiers cadeaux ont déjà débuté pour les parents. Malheureusement, le choix est minime dans les magasins cette année. Pour cause, le secteur du jouet, tout comme celui des vélos ou encore des chaussures, rencontre des difficultés à s’approvisionner en matières premières.
À la mi-septembre au micro d’Europe 1, Dominique Schelcher, le PDG du groupe Système U faisait déjà part de ses craintes en matière de disponibilité de certains produits pour Noël : « On manque de pièces électroniques pour fabriquer des jouets (…) mais on manque aussi de transports ».
Mis à mal par le Covid-19
Bois, plastique, composants électroniques… De nombreuses matières premières nécessaires à la fabrication des jouets font l’objet de tensions. Ayant connu une baisse de production pendant les différents confinements dus à la crise sanitaire , une grande partie des fournisseurs ne sont pas en mesure de répondre à la forte demande de leurs clients. En conséquence, les prix de certaines matières comme le plastique ont flambé en à peine un an. Une situation compliquée dans un contexte où chaque pays, chaque entreprise cherche à se remettre debout économiquement.
Dérèglement maritime
En plus d’avoir perturbé la vitesse de production et les délais de livraison, la pandémie bouleverse également le commerce maritime par lequel passe traditionnellement les jouets venus d’Asie. « Avec la reprise mondiale et le manque de navires, le prix des conteneurs s’est envolé. Pour une taille standard de 40 pieds (environ 12 m), le tarif est passé de 1.500 dollars il y a un an à 12.000 voire 15.000 dollars aujourd’hui. Donc forcément, cela représente un coût financier supplémentaire énorme pour les entreprises » raconte Ludovic Martin, PDG de JuraToys, à nos confrères de 20 Minutes. « Certaines ont choisi d’attendre de voir si les prix allaient baisser avant de commander » poursuit-il.
D’autre part, si les prix des conteneurs augmentent encore, les prix de vente des jouets vont suivre. C’est exactement le même principe que pour l’essence. Alors même s’il y a moins de choix, la meilleure solution, cette année, semblerait de miser sur des produits « made in Europe ».