Les livres scolaires papier coûtent trop cher, ce qui incite les régions à engager le transfert vers le numérique. Engouement des élèves, résistance des parents, réserve des enseignants.
Les régions qui ont la responsabilité des enseignements secondaires demandent les manuels papiers soient remplacés par des supports numériques. Elles estiment que ce transfert permettrait de réduire de moitié les coûts de la production des nouveaux manuels.
Une journée entière devant l’écran
Un constat qui ne suffit pas à convaincre les parents d’élèves. Ceux ci y voient plutôt une dépense supplémentaire, pas forcément nécessaire. Mais surtout, ils s’inquiètent à l’idée que leurs enfants passent leur journée devant un écran, chez eux comme en cours. C’est aussi ce que souligne Jean Rémi Girard, président du syndicat d’enseignement Snalc, dans des propos rapportés au Figaro:
« Il faut faire attention. Se pose la question de l’addiction de ces objets déjà très envahissant au quotidien. L’éducation nationale doit-elle y participer?«
Un nouveau support pour des contenus diversifiés.
A cela s’oppose les arguments pro-numériques qui voient ce transferts comme une opportunité pour diversifier et dynamiser les contenus. « Le manuel numérique a un effet positif sur l’intérêt de l’élève. Il motive. Il rend la classe vivante » déclare Françoise Fougeron, directrice générale de l’édition scolaire chez Nathan. Les professeurs vantent les qualités interactives du numérique. « Ça donne une participation plus active au cours« , dit J Lassalle, professeur d’histoire-géographie au cafepédagogique.
Les manuels numériques ne seront donc pas les simples copies des manuels de papiers. D’autres outils seront mis à disposition au service de la créativité et du travail en collaboration.
« Les lycéens sont tous partants ils savent que c’est l’avenir« ,
« Les lycéens sont tous partants, ils savent que c’est l’avenir » affirme Christine Guillemy, vice présidente éducation de la région Grand Est au Figaro.
Pourtant, d’après l’article du Figaro sur le sujet, le consensus autour du numérique n’est pas aussi marqué. Les lycéens qui expérimentent le passage au numérique (dans la région Grand Est) constatent que leur sac de cour est allégé. Certains élèves ont remarqué qu’il était possible de « très bien se passer des manuels, qu’ils soient numériques ou papier« d’après le Figaro. En effet, certains professeurs ne jouent pas le jeu et préfèrent distribuer des photocopies plutôt que d’avoir recours aux manuels.