Le problème sociétal d’obésité ne concerne pas que les américains et européens. Désormais les moines bouddhistes sont aussi sur la balance. Figure d’équilibre et de sagesse, ils ne sont pas si sains que l’on peut l’imaginer. Du moins concernant l’alimentation.
Bien que certaines restrictions alimentaires leurs soient imposées, comme celle de ne pas manger d’aliment solide après midi, les moines prennent du poids. Ils sont victimes de la tradition des offrandes. Mais l’évolution et l’uniformisation des habitudes alimentaires à travers le monde, a modifié la nature de celles-ci. Aujourd’hui les fidèles thaïlandais préfèrent au riz des gâteaux industriels ou boissons bourrées de sucre. Des mets qu’ils offrent en abondance aux religieux.
Le problème : un moine ne peut refuser une offrande. Selon l’enseignement de Bouddha tout ce qui est offert doit être accepté. C’est une tradition très ancrée dans ce pays de 70 millions d’habitants majoritairement bouddhistes. En conséquence le peuple thaïlandais est responsable de l’engraissement de ses moines. Sur 300 000 moines, environ 48% sont obèses. Malgré l’embonpoint de Bouddha, leur divinité, l’obésité croissante des moines nuit à leur santé.
L’obésité : un problème de société
L’obésité cause de nombreux dérèglements qui nuisent à la santé ainsi qu’à l’espérance de vie créant du cholestérol, du diabète ou de l’hypertension. Un taux trop élevé favorise les maladies cardiovasculaires. C’est pourquoi les autorités sanitaires prennent très au sérieux ce phénomène. Pour pallier à cela, ils tentent d’éduquer les moines à la diététique.
L’Hôpital de Bangkok, institution réservée aux moines, débute une campagne de prévention. Mais les moines n’ont pas le droit de faire du sport. Pour détourner cette interdiction, le moine Phra Rajvoramuni conseille à ses confrères d’effectuer des activités quotidiennes de manière dynamique. Il propose de faire le ménage du temple ou la marche méditative de façon active. Et oui, même les moines suivent la tendance du « healty« .