Depuis que le Président d’Ukraine a quitté sa résidence, celle-ci est devenue la proie principale des journalistes. Certains dossiers ont été à moitié brûlés et d’autres directement jetés dans l’eau. Mejiguiria, à une quinzaine de kilomètres de la capitale, se trouve la sublime propriété du président Ianoukovitch, actuellement en fuite. Les différents visiteurs et journalistes ont fait la découverte de documents qui expliquent comment le chef d’Etat pouvait se permettre d’avoir de tels goûts de luxe. Une partie de ces éléments flottait à la surface d’un point d’eau de la propriété tandis que l’autre partie était à moitié brûlé. Un des journalistes de Kommersant Ukraine a expliqué à l’AFP, « Il est clair que les gens qui ont abandonné le domaine n’ont pas eu assez de temps pour brûler les documents, donc ils les ont juste jetés à l’eau ».
Récupérer des infos
Après avoir récupérer tous les dossiers, les différents journalistes se sont organisés pour trier, sécher, photographier et archiver les différentes feuilles. Une bibliothèque à même généreusement prêté un pistolet thermique. Parmi les tonnes de renseignements qui sont remontés à la surface, Sergei Sidorenko, journaliste au Kommersant Ukraine, prétend avoir trouvé un document attestant que Inoukovitch avait dépensé 70 millions de dollars pour l’un des bâtiments du domaine. D’autres documents révélés Ukrainskaya Pravda parlent de dépense de 1,2 millions de dollars de dépenses de meubles et environ 10 000 dollars pour créer des plaques de noms d’animaux de zoo. Dans le domaine de l’insolite, on retrouve des documents attestant de dépenses atteignant les 1000 dollars de soins vétérinaires pour des poissons, ou encore 30 millions d’euros d’achats de chandeliers en or.
Pas de preuves de corruption
Le salaire annuel du président ukrainien s’élevant à 100 000 dollars, des question subsistent quant à la provenance de ces différentes sommes. Cependant aucun des documents analysés pour l’instant ne pourrait servir de preuve de corruption de la part du chef d’Etat. « Il y a des preuves claires de comportements criminels de la part de Ianoukovitch et de son entourage », affirme le journaliste de Kommersant Ukraine. Autres détails inquiétants, il a été retrouvé dans une autre partie du domaine une liste de militant (principalement des Femen) ainsi que des journalistes anti-corruption. L’une de ces listes semblaient contenir la liste des voitures susceptibles d’être utilisées par Tetiana Tchornovil. Cette journaliste avait été victime d’une agression sur une autoroute. Agression qui serait justement liée à cette liste détenue par Ianoukovitch.