Hier soir, Lilian Thuram était l’invité du <<Grand journal>> de Canal+. Le footballeur, dont la séparation avec Karine Le Marchant défraie la chronique, en profite pour laver son linge sale en public. Il diffusera en direct, sur les écrans français, un SMS envoyé par la célèbre animatrice de <<L’amour est dans le pré>>. Zoom sur une révélation trépidante.
Je rentre avec mes affaires à la maison. Si tu veux la guerre Lilian, tu vas l’avoir, au-delà de ce que tu imagine.
Non, vous ne rêvez pas. Et cette information aura manifestement un impact conséquent sur votre journée. La tartine de ce matin ne sera plus carbonisée, le métro sentira bon, et votre cigarette électronique vous offrira toute la nicotine dont vous avez besoin. Faux! En fait, les textos de Lilian Thuram, on s’en tamponne le coquillard. Et pour de bonnes raisons.
Comment en est-on arrivé là?
On ne lui en voudra pas. Comme Lilian le dit lui-même sur le plateau: » Je n’aurais jamais imaginé venir ici ce soir pour parler de ma vie privée ». Et pourtant, il le fait.
En réalité, cette déclaration est le témoin d’un mal sociétal très profond: l’Infobésité. En somme, une société en proie à un trop plein d’informations, diffusées par de trop nombreux canaux, tous en compétition les uns avec les autres, qui serait alors tout prête à tout. Tant que ça fait réagir, écrire, tweeter. La crise des médias a un nouveau slogan: « Dans le cochon, tout est bon ».
Canal+ n’y est pour rien, et les autres non plus
Finalement, nous ne sommes que des victimes. A force de courir après le dernier buzz, tout est qualifié de « hot news », ce qui provoque une belle indigestion. Il est impossible de dégager l’essentiel du superflu, la vie personnelle des gros titres, ou les textos des communiqués de presse. Voyez plutôt.