Bloqué à Marseille depuis plusieurs mois, le navire l’Aquarius prend la poussière et ne sauve plus personne. Le refus de l’Italie et de Malte de le laisser accoster. Suivi du Panama qui a retiré son pavillon et donc son droit de naviguer. Malgré les cris d’alarme des ONG MSF et SOS Méditerranée. Elles ont fini par renoncer à ce bâtiment.
Le navire humanitaire qui sillonnait la Méditerranée, a sauvé en moins de deux ans plus de 30 000 personnes. « Renoncer à l’Aquarius a été une décision extrêmement difficile à prendre » déplore le directeur des opérations de l’ONG SOS Méditerranée. Mais il en faut plus pour que ces sauveteurs au grand coeur perdent espoirs. Les deux organisations sont déjà à la recherche d’un nouveau bateau et d’un nouveau pavillon.
Les ONG restent présentes en mer
En attendant différentes plateformes européennes comme Pro Activa Open Arms, qui est active depuis 2016, mais bien moins médiatisée renforcent leurs aides. Les embarcations de cette fondation sont déployées un peu partout en mer. La côte Libyenne, un point crucial pour les passeurs, ainsi qu’au large de l’Italie et de l’Egypte.
Mais le symbole qu’incarnait l’Aquarius s’est éteint. Un symbole d’espoir pour les immigrés qui fuient des conditions de vie plus que lamentables. Mais un aussi un symbole de destruction de la culture européenne pour d’autres.
MSF et SOS Méditerranée France continuent leur combat
Durant un temps le navire espérait obtenir les faveurs de l’Élysée. Mais suite à un refus d’accoster sous prétexte que « ce n’était pas les côtes les plus proches ».Le navire est resté sous séquestre. Cela fait donc prêt de deux mois que les deux ONG se battent pour retrouver un nouveau bateau et un pavillon pour repartir sauver des victimes en mer. La présidente de l’organisation SOS Méditerranée France, Sophie Beau, reste positive ;
« Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin du soutien de tous les citoyens qui croient encore en nos valeurs d’humanité en mer et désirent concourir à nos efforts pour trouver un nouveau navire et un nouveau pavillon »
Dans un conteste de diminution des flux migratoires, il reste néanmoins primordial que les populations en fuites trouvent un allié face à un océan d’ennemis. La Libye s’était portée volontaire pour les accueillir, mais n’avait pas reçu l’aval de l’ONU car ce pays représentait trop de risques de « graves maltraitances »
Lire aussi : Le pacte de Marrakech, dossier sensible pour l’immigration