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Leur jour de gloire va arriver

Les Bleuets y sont ! L’équipe de France U20 s’est qualifiée hier pour la finale de la Coupe du Monde de la catégorie. Les jeunes joueurs de Pierre Mankowski ont disposé du Ghana (2-1) et affronteront l’Uruguay en finale ce samedi. Mais quel a été leur parcours jusqu’ici et qui sont-ils ?

La version U 20 de la Coupe du Monde a lieu tous les deux ans et non pas tous les quatre ans comme chez les grands. Sans doute pour offrir plus de chances aux joueurs d’y participer. En 2011, en Colombie les Bleuets avaient été éliminés par le Portugal en demi-finale (2-0), avant de perdre le match pour la troisième place contre le Mexique (3-1).
Cette année, avec une nouvelle génération prometteuse, l’objectif était donc de faire mieux que le groupe emmené par les Grenier, Lacazette ou encore Kakuta. Paul Pogba, le milieu de la Juventus, star et capitaine de l’équipe explique l’atmosphère qui entourait les petits Bleus : « La France nous attendait, il y avait une pression mais on a surmonté ça. On a été critiqué, mais on est en finale ». Voilà, les U20 Français sont donc en finale et ont fait mieux que leurs compatriotes d’il y a deux ans. Mais tout n’a pas été si facile pour eux. Si leurs débuts ont été excellents, ils ont réussi par la suite à se faire peur, échappant de peu à l’élimination dès le premier tour. Après, ils ont su élever leur niveau de jeu, mais surtout ils ont pris conscience que pour aller au bout il leur faudrait plus de volonté et de concentration. Du coup les huitièmes et les quarts ont semblé être une formalité, avant la demi-finale d’hier qui elle a été plus compliquée. Pourtant, l’essentiel est au bout, les Bleuets sont en finale !

Le Ghana d’entrée, puis en demi

La poule de cette équipe de France était plutôt relevée pour ce mondial Turc. L’Espagne, qui rafle énormément de trophées tant chez les grands (les deux derniers Euro et la dernière Coupe du Monde), que chez les jeunes (les deux derniers Euro espoirs), les U20 ne sont pas en reste même si le palmarès n’est pas autant étoffé. Ensuite, les Etats-Unis, à priori maillon faible du groupe et enfin le Ghana, très performant tant en Afrique que dans le monde chez les grands, comme chez les jeunes. Les Blacks Stars, étaient d’ailleurs les premiers adversaires des Français. Un premier match plutôt maîtrisé par les Bleuets, avec une victoire qui s’est dessinée en moins d’un quart d’heure en seconde période. Kondogbia, Sanogo et Bahebeck ont inscrits les trois buts entre la 65ème et la 79ème minute. Boakye a beau eu réduire la marque côté Ghanéen rien y a fait 3-1 pour la France.
Lors du deuxième match, Pogba et compagnie pouvaient assurer leur qualification, mais ils n’ont pas saisi l’occasion. Face aux Etats-Unis, Sanogo a pourtant mis son équipe sur le bon chemin en transformant un pénalty juste après la pause (1-0 48ème). Quelques minutes plus tard Alphonse Areola sortait le pénalty de l’Américain Gil et les Bleuets en frappant la barre manquait l’occasion de se mettre à l’abri. Du coup, à cinq minutes du terme de la partie, les Etats-Unis via Cuevas égalisaient après un gros cafouillage à la suite d’un coup-franc. Pas de nouvelle victoire donc et la France est en danger avant d’affronter l’Espagne, sans Paul Pogba son capitaine. Contre la Rojita, les petits Bleus sont surclassés ! Ils ne perdent que deux buts à un (Paco Alcacer et Jesé contre Vion), mais le match est une démonstration Espagnole dominateurs de A à Z. Pourtant, l’Espagne n’alignait pas son équipe type (étant déjà qualifiés des joueurs comme Deulofeu n’ont pas joué). Heureusement, dans l’autre match de la poule le Ghana bâtait les Etats-Unis 4-1, ce qui permet à la France de filer en huitièmes de finale.

Turquie, Ouzbékistan et… Encore le Ghana

Un huitième de finale à aborder face à la Turquie, qui accueille ce mondial. On connaît le public Turc, toujours très fervent, une ambiance donc pas forcément évidente à gérer pour les Français pense t-on, surtout après les deux dernières prestations des Bleuets. Pourtant, rapidement ils ont su retrouver un niveau qui correspond plus à leurs qualités. C’est tout d’abord le milieu du FC Séville Geoffrey Kondogbia qui ouvre le score après 18 minutes de jeu. La France déroule, puis par la même occasion retrouve de la fluidité dans son jeu. C’est le moment que choisi Jean Christophe Bahebeck pour enfoncer le clou, à la 34ème minute. À la pause la France maîtrise son sujet, malgré l’absence d’Umtiti en défense central qui est suspendu. Au retour des vestiaires, même envie et Yaya Sanogo, puis Jordan Veretout achèvent les Turcs. Bakis, réduira la marque pour l’honneur, mais c’est trop tard la France l’emporte 4-1 et s’en va défier une des surprises de ce tournoi l’Ouzbékistan. Les Ouzbeks, vainqueur de la Grèce s’avance en quart, en une mi-temps, le suspense est tué. Sanogo, Pogba et Thauvin scorent. Le Stéphanois Kurt Zouma en seconde période parachève le succès Français 4-0 cette fois-ci. Sans leurs deux défenseurs centraux titulaires, leur meilleur joueur blessé, il était dur de résister pour l’Ouzbekistan face à des Bleuets ultra favoris. Du coup en demi-finale, la France se retrouvait hier opposé au Ghana, pour la deuxième fois du mondial.
Si en phase de poule les Bleus ont remporté la partie 3-1, il était évident que la physionomie de ce match ne serait pas la même. Pourtant, en première mi-temps, les Bleuets ont ébloui, se sont baladé ont régalé. Une deux, jeu en une touche, en première intention tout. Le but a mis du temps à venir, mais c’est Florian Thauvin, visiblement libéré par son but sur pénalty en quart, qui a permis à l’équipe de France de virer en tête à la pause. Après un une deux avec Bahebeck, il est aller dribler le portier Ghanéen et pousser le ballon dans le but vide. Mais les jeunes Black Stars ne doutent pas et dès le début de la deuxième mi-temps, Assifuah envoi une merveille de frappe dans la lucarne un but partout. Dès lors la France est poussive, Aréola multiplie les parades décisives dans ses buts et la seconde période est diamétralement opposée à la première. Heureusement, Florian Thauvin sur son nuage délivre les Bleuets, servi sur la droite de la surface, il repique dans l’axe et place une frappe du gauche à ras de terre et au ras du poteau de Sai, qui a remplacé Antwi dans les buts. 2-1 pour les Bleuets, qui tiennent le bon bout, malgré l’expulsion de Umtiti qui en perdant son sang froid colle sa main au visage du buteur Ghanéen du jour. La France tient malgré tout sa finale, la première dans la catégorie U20. Une finale qui se déroulera 15 ans et un jour après celle des grands contre le Brésil, pour espérons le un résultat identique… En face, ce sera l’Uruguay, qui s’est défait de l’Irak (autre surprise de ce mondial), 1-1, 7 tirs aux buts à 6. Le match aura donc lieu samedi, à 21h.

Les principaux artisans de cette performance

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas ou peu les joueurs, voici une petite présentation des joueurs les plus utilisés du groupe.

Alphonse Aréola : Le jeune troisième gardien du PSG est le titulaire incontestable des Bleuets dans les buts. Auteur d’un très grand match notamment en demi finale il a maintenu la France à flots pour l’envoyer en finale.

Lucas Digne : L’arrière gauche ultra convoité de Lille et qui sort d’une très bonne saison fait son mondial sans faire de bruit. Sobre et efficace.

Samuel Umtiti : Titulaire en puissance à l’OL, il ne disputera malheureusement pas la finale. Un atout en moins pour la France, qui se serait volontiers passée de ce coup dur.

Kurt Zouma : Il est le plus jeune joueur du groupe, le seul né en 1994. Pourtant, il est titulaire dans cette sélection, comme en fin de saison avec Saint-Etienne avec qui il a joué et gagné la finale de la Coupe de la Ligue. Des grands clubs sont déjà sur les rangs, mais il a été déclaré intransférable.

Dimitri Foulquier : Le latéral droit Rennais, est sans doute le moins expérimenté des défenseurs titulaires. Il ne totalise que 20 matchs chez les pros, avec le club Breton. Un joueur offensif, à l’image des latéraux modernes.

Jordan Veretout : Le récupérateur Nantais sort d’une saison pleine du côté de la Beaujoire. Il a permis au FCN de retrouver l’élite, il a inscrit le dernier but des Bleuets face à la Turquie en huitièmes.

Geoffrey Kondogbia : Formé à Lens, il sort d’une magnifique saison à Séville, où il a cumulé 37 matchs. Le Real Madrid se penche déjà sur son cas. Lorsqu’il est en forme, il a un rayonnement extraordinaire pour son âge dans l’entrejeu.

Paul Pogba : Capitaine et superstar du groupe, il est le seul joueur du groupe à avoir déjà goûté à la sélection chez les A. Auteur d’une merveilleuse saison à la Juventus, il a réussi à s’imposer autour de joueurs comme Pirlo, Marchisio ou Vidal. Cela prouve le talent du jeune homme.

Jean Christophe Bahebeck : Le jeune attaquant du PSG, a déjà inscrit deux buts lors du mondial. La saison dernière, il évoluait à Troyes et a réalisé une belle saison, à l’image de son club, malgré la descente. Il a inscrit six buts, ce qui a attiré l’œil de Valenciennes qui l’a emprunté pour la saison prochaine.

Florian Thauvin : En début de Coupe du Monde, il a eu du mal, mais son pénalty face à l’Ouzbékistan l’a réveillé. D’ailleurs, auteur d’un doublé contre le Ghana, il a envoyé la France en finale. À Bastia la saison passée, ses dribles déroutants ont fait mal à bien des défenses. L’année prochaine il devrait évoluer au LOSC, si tout se passe comme prévu.

Yaya Sanogo : C’est le buteur de la sélection. Longtemps ralenti par les blessures (notamment une fracture tibia péroné), il a réussi à enchaîner quelque peu les matchs avec Auxerre cette saison. Auteur de trois buts dans ce mondial, il évoluera la saison prochaine à Arsenal.

Mouhamadou-Naby Sarr : Il devrait suppléer Umtiti en défense en finale, comme il l’a fait à la place de Zouma blessé, en début de tournoi. Il n’a joué qu’un match avec l’OL chez les pros, c’était en Europa League.

Axel Ngando : Milieu de terrain à Rennes, il n’a joué que deux petits matchs (un but) chez les pros. Il rentre souvent en jeu lors de ce mondial, pour apporter sa fraîcheur dans l’entrejeu.

Mario Lemina : Le joueur de Lorient, a éclos cette saison, avec 14 matchs à son actif. Il a un rôle similaire à celui de Ngando dans cette Coupe du Monde.

Alexy Bosetti : L’attaquant niçois n’a pas encore trouvé la faille lors de ce tournoi. Sur la Côte d’Azur, il a remporté la Coupe Gamberdella avant de glaner du temps de jeu en Ligue 1 cette saison.

Maxime Dupé (Nantes), Paul Charruau (Valenciennes), Pierre-Yves Polomat (Saint-Etienne), Youssouf Sabaly (PSG), Christopher Jullien (Auxerre), Thibaut Vion (Porto), sont les autres joueurs qui composent ce groupe. Un effectif qui espère gagner cette Coupe du Monde… Réponse samedi face à l’Uruguay.

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