C’est officiel. L’Europe va envoyer une sonde sur Mercure. Baptisée BepiColombo, elle devrait décoller en octobre 2018 et arriver sur la première planète de notre système solaire en 2025. Une mission de taille pour l’agence spatiale européenne, car la planète reste l’une des plus inexplorée et mystérieuses de notre système planétaire.
Une terre brûlée et inhospitalière
Si Mercure n’est pas « si loin que ça » de la Terre, l’explorer est une chose très difficile. En effet, dans notre histoire, seules deux missions ont pour le moment explorées la petite planète. Il s’agit de la sonde Mariner 10 (1974-1975) et de la sonde Messenger (lancé en août 2004)
Summary of how #BepiColombo will follow up on @MESSENGER2011 results: https://t.co/v2cGoFV9nK pic.twitter.com/JnNHBpuLcY
— BepiColombo (@BepiColombo) 6 juillet 2017
Mercure est la planète la plus proche du soleil. Cette proximité rend sa surface et son atmosphère invivable. Une partie de l’objet supporte une température de plus de 400 degrés. Une autre ambiance au fond des cratères polaires de Mercure avec -183 degrés, cette partie ne recevant jamais les rayons du soleil. Cette planète est la seule (mise à part la Terre) à être dotée d’un champ magnétique. Mais ce dernier n’agit étrangement pas comme un bouclier contre les radiations du soleil. Trop scintillante, elle est aussi très difficile à observer de notre Terre.
Un exploit technologique
Ces conditions extrêmement difficiles ont compliqué la tâche des chercheurs et ingénieurs. En effet, la mission a été repoussé de nombreuses fois à cause de sa difficile mise en place. La forte gravité du soleil complique la mise en orbite d’une sonde autour de Mercure. Airbus a indiqué que pour survivre, la sonde a bénéficier de technologies de pointe : L’objet a été recouvert d’une « isolation contre les hautes températures » spécialement conçue et « faite de cinquante couches de céramique et d’aluminium tandis que les antennes sont en titane résistant à la chaleur, couvert d’un revêtement récemment développé« .
#bepicolombo stack as just seen from clean room viewing gallery, now with protective cover removed from folded MPO solar array pic.twitter.com/795KKNut4m
— BepiColombo (@BepiColombo) 6 juillet 2017
Pour l’agence spatiale européenne (ESA) qui n’a jamais envoyé d’objets sur cette planète, le défi était de taille. Si le projet a pu voir le jour, c’est grâce à une coopération internationale. En effet, 33 compagnies issues de douze pays européens ont répondu présent pour construire BepiColombo. Le Japon, la Russie et les Etats-Unis ont aussi aidé à la conception de ce projet. L’addition s’élève à 1,3 milliard d’euros.
Objectif : découvrir les secrets de la mystérieuse Mercure
BepiColombo transportera onze instruments afin d’examiner la surface et l’atmosphère de Mercure (ses caractéristiques et sa composition chimique). Il sera aussi question d’étudier le mystérieux champ magnétique de la planète (un cas rare dans le système solaire). Son étude permettra aux scientifiques de mieux comprendre le fonctionnement de notre Terre, puisqu’il s’agit d’une planète tellurique du système « interne ». La sonde sera alimentée par d’énormes panneaux solaires. Ils lui permettront d’affronter ce voyage de sept ans.
Le lancement de l’engin est prévu pour octobre 2018. Ensuite, BepiColombo aura rendez-vous avec l’ambiance infernale de Mercure à l’horizon 2025.