L’Union Européenne défend un projet de loi sur la régulation des contenus extrémistes circulant sur les plateformes en ligne. Le but est de surveiller de près la propagande terroriste sur Internet.
Le projet de loi doit être rendu public en Septembre puis approuvé par le Parlement européen avant qu’il ne prenne acte au sein des frontières européennes. Facebook, Twitter et YouTube en particulier seraient tenus de repérer puis de supprimer les contenus faisant l’apologie du terrorisme dans un délai de 24h.
L’idée d’une « responsabilité légale » pour les géant du Web est nouvelle
L’Europe se prononçait jusqu’à présent plutôt en faveur de l’autorégulation des plateformes. Effectivement, l’Europe n’a pas légiféré sur la diffusion des fake news sur les réseaux sociaux. Cela reste dépendant de la bonne volonté des plateformes.
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Il y a donc un changement de stratégie de l’UE vis à vis des géants du Web. Ces derniers sont plus transparents sur leurs efforts de contrôle des contenus problématiques. Facebook déclarait par exemple avoir supprimé plus de 1,9 millions de propagande terroriste au premier trimestre 2018. YouTube annonçait qu’il avait supprimé 2% des vidéos de la plateforme car elles faisaient la promotion du terrorisme.
Les petites plateformes passeront entre les mailles du filet
Il n’est pas difficile pour Facebook ou YouTube de détecter automatiquement un contenu extrémiste (images ou vidéos) en utilisant l’intelligence artificielle. Des modérateurs humains sont aussi souvent nécessaires pour compléter le contrôle. Facebook a recruté 7500 modérateurs et YouTube 10 000. Cependant, les petites plateformes, moins connues du grand public auront plus de mal à recruter suffisamment de personnes pour contrôler les contenus.
Des premières tentatives timides de régulation
En mai 2016, Facebook, Twitter, YouTube et Microsoft s’étaient accordés sur un code de conduite proposé par l’UE sur les discours haineux illégaux en ligne. Plutôt cette année, l’Allemagne a voté une loi forçant les plateformes à supprimer les contenus haineux en moins de 24 heures. Ces tentatives aboutiront peut être à une première harmonisation.