Pour ses 25 ans le musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice a décidé de mettre en place une ambitieuse exposition regroupant un quart de la collection permanente du musée et exploitant la totalité de son espace soit 3500 m2 sur 3 niveaux entièrement dédié à ses plus importantes œuvres. Pop-Art, Avant-Gardisme, Minimalisme, Nouveau Réalisme ou encore Art Conceptuel sont à l’honneur représentés par des imminences américaines autant par des membres de l’Ecole de Nice.
On est d’abord frappée par la diversité de l’exposition, le large espace est idéalement réparti: les plus grands sont présents, les principaux mouvements de l’art contemporain également. Que ce soit les géants comme Roy Liechtenstein ou Andy Warhol qui sont certes représentés par des oeuvres assez notoires mais surtout les principaux artistes de l’Ecole de Nice comme Yves Klein (l’une des têtes d’affiche de l’exposition), Bernar Vernet, Barnard Pagès ou encore Ben.
Si on devait définir en un mot cette exposition ça serait celui-ci: « accessible ». Les 9 pièces dédiés aux oeuvres sont une introduction idéal à l’art contemporain pour les non-initiés sans perdre le risque de choquer. Parmi les pièces les plus remarquables on retrouve la voiture écrasé de César ainsi que la salle dédiée à Yves Klein et à son International Klein Blue, couleur bleu outremer omniprésent dans ses ouvres, immédiatement reconnaissable.
Cependant, cette accessibilité a un coût: le manque de surprise évident de l’exposition. Comme évoqué précédemment, tout semble être mis en avant pour ne jamais choquer un public mainstream. Au diable donc la provocation et la polémique, qui ont une place si importante dans l’art contemporain. De plus, l’intégralité des œuvres ont déjà fait l’objet d’expositions antérieur, ce qui peut être décevant pour les habitués du musée. Un mal nécessaire pour remplir ces 3500 m2.
En outre, 2 artistes qui devaient etre les grands noms de l’exposition s’avèrent décevant. Ben faisant un mélange de sa propre caricature et celle de l’art contemporain ainsi que Niki Saint De Phalle qui ne surprend guère plus grand monde.
Cette exposition a néanmoins l’atout de taille d’etre gratuit pour les étudiants et les niçois (ce qui suit bien la démarche de la logique d’accessibilité), 10 euros pour les « autres ». Si l’art contemporain peut en rebuter certains, cette exposition peut être une occasion idéal pour tenter de changer d’opinion.