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Ligue 1: Comment Genesio a redonné du peps au Stade Rennais

Libre depuis son aventure chinoise, Bruno Genesio a posé ses valises en Bretagne début mars pour relancer une équipe rennaise en perte de vitesse à la fin de l’ère Stéphan. Depuis son arrivée, l’ancien coach de l’OL a remporté cinq matchs sur ses sept premières rencontres et espère accrocher l’Europe dans le sprint final.

En moins de deux mois, il a déjà fait oublier Julien Stéphan. Arrivé sur le banc du Stade Rennais début mars, Bruno Genesio réalise des débuts fracassants en terre bretonne. L’ancien entraîneur de l’OL a complètement relancé des Rennais en perte de vitesse jusqu’à la démission de Julian Stéphan, le 1er mars dernier. En plus d’un parcours mitigé en Ligue des champions, Les Rouges et Noirs restaient sur une série noire de cinq défaites d’affilée toutes compétitions confondues.

Mais depuis l’arrivée de Genesio, c’est une toute autre histoire. Lors de ses sept premiers matchs, le coach rennais a engrangé 16 points en Ligue 1, une première pour un entraîneur dans l’histoire du club breton. Les Rennais viennent même d’enchaîner trois victoires d’affilée contre Nantes, Angers et une dernière dimanche en écrasant (5-1) Dijon au Roazhon Park. Actuellement septièmes de Ligue 1, les hommes de Bruno Genesio sont lancés dans le sprint final de la course à l’Europe. À quatre matchs de la fin du championnat, ils pointent à deux longueurs du RC Lens (5e), à une de l’OM (6e) et comptent bien disputer l’Europa League la saison prochaine.

Une équipe tournée vers l’avant

Lors de sa présentation devant la presse, Bruno Genesio assurait vouloir instaurer un jeu offensif : « L’équipe doit être ambitieuse. J’aime avoir la possession. J’aime que mon équipe prenne des risques, quitte à être déséquilibrée, tout en respectant l’équilibre. Je compte m’appuyer sur l’offensif, en faisant attention à préserver un équilibre ». Il n’avait pas menti. Car si les Rennais enchaînent les bons résultats, c’est grâce à l’efficacité des attaquants bretons qui ont fait trembler les filets quinze fois en sept matchs soit une moyenne de plus de deux buts par rencontre. Depuis la victoire contre Strasbourg le 14 mars, Martin Terrier, Serhou Guirrassy, Jeremy Doku, Benjamin Bourigeaud, Flavien Tait ou Romain Del Castillo ont été décisifs par le but ou par la passe.

Des choix payants

S’il avait maintenu le 4-2-3-1 de Stéphan lors de son premier match à Marseille (1-0), Bruno Genesio n’y est jamais revenu. L’entraîneur de 54 ans avait aussitôt mis en place un 4-3-3 contre Strasbourg (1-0), avec le trio Terrier-Bourigeaud-Doku soutenu par le revenant Florian Tait. Le système avait été reconduit contre Metz (3-1) la semaine suivante, où Doku a été expulsé. L’ancien entraîneur de l’OL avait donc choisi d’installer un 4-4-2 contre Reims (2-2) et Nantes (1-0) avec la paire Terrier-Guirrassy en pointe avant de revenir au 4-3-3 contre Angers (3-0) et contre Dijon (5-1), dimanche dernier. Le coach rennais a donc deux options entre les mains pour brouiller les pistes : il peut utiliser son 4-3-3 pour avoir plus de vitesse dans le jeu ou le 4-4-2 avec Guirrassy comme point de fixation et Terrier en électron libre.

A lire également : Les salaires vertigineux des joueurs de Ligue 1

Des joueurs relancés

Bruno Genesio a aussi fait des choix forts au niveau des hommes. Depuis ses débuts, l’entraîneur breton a fait de Martin Terrier l’une des pièces maîtresses de l’attaque. L’ancien joueur de l’OL, souvent utilisé en position d’ailier par Stéphan, joue dans une position plus axiale depuis l’arrivée de Bruno Genesio. Un choix payant puisque l’attaquant rennais a inscrit cinq de ses neuf réalisations cette saison sous les ordres de son ancien coach à Lyon. « Il confirme par les statistiques et par le jeu et aussi par son investissement défensif et offensif grâce à toutes les courses qu’il fait, soit pour être servi soit pour ouvrir les brèches. Je ne vais pas le réduire au poste de numéro neuf, il est capable de jouer aux deux postes (sur le côté aussi) » a déclaré le coach breton dimanche dernier.

Genesio a aussi relancé Florian Tait dans l’entrejeu aux dépens de Clement Grenier, qui n’a plus été titularisé depuis. Mis sur le banc par Julien Stephan, l’ancien angevin est à nouveau titulaire pour former le triangle du 4-3-3 avec Camavinga et Steven Nzonzi. « Il fait beaucoup de courses à vide, il était très content aussi de marquer son premier but de la saison. C’est la récompense de son travail » a expliqué Bruno Genesio au sujet de Florian Tait après la victoire contre Dijon. L’entraîneur du Stade Rennais est parvenu à tirer le meilleur de son effectif. Il a également réussi à mobiliser les habituels remplaçants Del Castillo, James Léa-Siliki ou encore Adrien Hunou, qui depuis s’est engagé avec la franchise Minnesota United (MLS).

En moins de deux mois, Bruno Genesio a su remettre la machine rennaise en route. En plus d’avoir apporté une stabilité défensive, l’entraîneur du Stade Rennais a donné de la confiance à ses joueurs notamment dans le secteur offensif. De bon augure dans la lutte pour la cinquième place avec l’OM et Lens qui s’annonce passionnante jusqu’au bout. Et une chose est sûre, le Stade Rennais version Bruno Genesio a des arguments à faire valoir et des raisons d’y croire. 

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