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Ligue 1: Le SCO d’Angers plonge l’OM dans la crise

OM SCO

Le SCO d’Angers s’est imposé face à l’Olympique de Marseille au stade Vélodrome, dans une enceinte inhabituellement vide, pour le compte de la 8ème journée de Ligue 1. Les hommes de Stéphane Moulin pointent désormais à la 5ème place de Ligue 1. Explications.

C’est dans un stade qui sonnait inhabituellement creux que s’est déroulée cette rencontre entre l’OM et le SCO d’Angers. L’OM avait à cœur de prendre des points à domicile pour tenter de compenser avec son catastrophique bilan comptable à l’extérieur. Et le match débute mal pour l’OM.

Après une superbe relance du gardien, Ludovic Butelle, Bouka Moutou a tout le temps de prendre son côté gauche puisqu’il n’est pas attaqué. N’koulou n’effectue pas un marquage rapproché sur lui ce qui fait redescendre Cabella a toute vitesse. Dans un dernier crochet le défenseur angevin se fait illégalement faucher dans la surface par Cabella, qui se fait avoir de manière assez incompréhensible malgré son statut de joueur offensif. Pénalty pour le SCO que Thomas Mangani transforme sans problème. Après avoir été buteur Mangani devient passeur. Sur un coup-franc bien frappé, il trouve la tête de Romain Thomas qui la met petit filet. Mandanda est, comme à de nombreuses reprises sur les buts encaissés par l’OM, impuissant. La défense olympienne est totalement attentiste et a laissé tout le temps au défenseur du SCO d’Angers d’ajuster sa tête. Malgré une réduction au score de Batshuayi, lui aussi sur pénalty, le match est déjà plié et l’OM ne reviendra pas. Quand on voit le besoin vital qu’avaient les Marseillais de prendre des points, on peut se demander si l’envie était si viscérale que ça.

Une prestation fantOMatique

Pour cette rencontre à domicile, Michel est obligé de composer un onze remanié. Mendy, Rekik, Alessandrini absents, c’est une équipe en manque de temps de jeu et d’automatismes qui débute. Dans un match qui, à cause du mauvais début de saison, est déjà capital, les Marseillais sont très timorés.

Malgré une très grosse possession de balle ( plus de 65% à la mi-temps et 70% à la 70è minute), les Phocéens n’ont proposé aucun rythme avec des relances trop lentes marquées par de mauvais choix dans les sorties de balle, aucune créativité, aucun pressing sur le porteur adverse, aucune imagination dans l’utilisation des espaces, le tout couronné par des transmissions de balles téléphonées et une précision dans la dernière passe quasi-nulle. Il manque ce petit coup d’éclat, ce petit éclair de génie dans le placement ou la dernière passe pour faire la différence.

Quelques occasions sont à noter avec le coup-franc de Barrada (25è) ou le tir de Zambo Anguissa (2è) en première mi-temps, mais c’est trop peu pour inquiéter le gardien angevin. Mendy étant absent, l’OM utilise moins son côté gauche de l’attaque et il manque cette constante profondeur et cette verticalité dans le jeu qui faisait tant de bien aux hommes de Michel. La lenteur de De Ceglie, que ça soit dans sa vitesse de pointe, ses transmissions (très) très approximatives ou ses contrôles, et ses centres au 3è poteau font désespérément regretter le titulaire habituel. On retrouve des Phocéens beaucoup plus hargneux, plus conquérants. Mais cet état d’esprit de guerrier n’est présent que par intermittence. Après la réduction du score de Batshuayi, l’OM se procure de nombreuses occasions pour égaliser mais les approximations dans les dernières touches de balle et les atermoiements dans le dernier geste sont fatals aux Phocéens qui perdent des points précieux.

Sans complexes, le SCO enchaîne

Que dire de cette équipe angevine ? Encore en Ligue 2 la saison passée, cette équipe est désormais 5è du championnat à un point du 2è Saint-Etienne en attendant son match de ce soir face à Nice (21h00). Avec une faible possession de balle (35% à la mi-temps et 30 % au bout de 70 minutes de jeu) l’équipe s’est grandement reposée sur sa rugosité défensive pour stopper les attaques marseillaises.

Mais c’est toute la solidité de l’équipe qui est à mettre en avant. Dans un 4-3-3 habituel le SCO démarre son match prudemment, ne se découvre pas trop et procède par contre, ce qui amène l’ouverture du score au bout de 20 minutes de jeu sur pénalty. Les deux buts du SCO ont été marqués sur des phases arrêtées. Ces dernières sont une arme redoutable pour l’équipe entraînée par Stéphane Moulin puisque, sur les 9 buts marqués depuis le début de la saison, 7 ont été inscrits sur coups de pieds arrêtés.

L’équipe a fait preuve d’une grande expérience en laissant passer « l’orage » marseillais en début de seconde période avec un Ludovic Butelle des grands jours, avant d’accroître son avance au tableau d’affichage et de tuer définitivement le match. Très peu de scories sont venus entacher la performance de l’équipe: le marquage était précis, les relances propres et efficaces, les joueurs ont joué simple « comme ils savent le faire » selon son entraîneur. Le milieu de terrain a réussi à museler la clé du match à savoir Lassana Diarra, pourtant en très grande forme actuellement. Cette équipe fait partie des sensations de l’été mais il sera, cependant, très compliqué de figurer parmi les équipes prétendantes à l’Europe tout au long de la saison.

Quant à l’OM, inutile de dire qu’il faut relever la tête puisque c’est le cas pratiquement toutes les semaines. Les mots ne suffisent plus et les actes doivent corroborer avec les propos tenus dans la presse la veille du match. Les joueurs devront impérativement prendre les trois points la semaine prochaine pour se relancer au classement. Ou plutôt celle d’après …

Julien HOLTZER

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