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Ligue 1: L'OM retombe dans ses travers !

L'OM

L’OM et le FCL se sont séparés sur le score de 1-1. Ce score n’arrange personne et encore moins l’OM, qui s’enlise dans les bas fonds du classement. Paradoxalement, il y a quand même des motifs de satisfaction à retenir. Explications.

Après son match encourageant face au PSG, l’Olympique de Marseille devait obligatoirement, comme chaque semaine, gagner pour éviter de s’enfoncer davantage dans les abîmes du classement. Comme chaque semaine, l’OM ne repart pas avec les trois points.

Dès le début, l’OM prend le jeu à son compte. L’ouverture du score à la 20ème minute est méritée. Sur un contrôle de Lucas Ocampos, François Bellugou dévie le ballon de la main dans sa surface. Batshuayi transforme le pénalty et prend Benjamin Lecomte à contre-pied. Contre le cours du jeu, Lorient égalise. A la suite d’un « pied haut » discutable de Ndong, François Bellugou dégage le ballon très loin et le tir se transforme en passe décisive pour Moukandjo. Il prend le dessus sur son compatriote N’koulou et trompe Mandanda. Le besoin vital de points, pourtant répété chaque semaine, n’a pas l’air d’inquiéter les joueurs.

Les supporters chantent, l’OM déchante

L’OM a pourtant dominé le match dans sa quasi totalité. Plus de 60% de possession, 11 tirs contre deux côté lorientais, 84% de passes réussies à la mi-temps, le match est conforme à ce que l’on attendait. Mais l’OM, une nouvelle fois, n’est pas arrivé pas à garder un score à son avantage. Pourtant, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. La défense a fait une nouvelle fois défaut. Le manque de vitesse de Rolando et d’impact de N’koulou, pourtant excellent en seconde période, ont permis notamment à Moukandjo d’égaliser. Mais ce sont surtout les problèmes d’alignement qui ont causé le plus d’ennuis. Pourtant, l’OM a contrôlé totalement le milieu de terrain grâce à Lassana Diarra, fraîchement élu meilleur joueur du mois de septembre. Lucas Silva, quant à lui, n’est pas à son avantage. Il ne distille pas assez de bons ballons n’a pas assez pesé sur le jeu, n’a pas mis d’impact et n’a pas apporté la verticalité en contre-attaque que l’on attendait de lui. Ses carences dans la qualité de son (re)placement ne lui ont pas permis non plus de porter rapidement le jeu vers l’avant. Il a été remplacé par Romao un peu après l’heure de jeu, qui n’a pas non plus été transcendant. Sur les côtés, Mendy et Manquillo ont été égaux à eux-mêmes. Ils ont apporté du soutien tout le match sur leur aile, souvent mal exploitée par les ailiers.

Des joueurs qui confirment

Colonne vertébrale de l'OM, Lassana Diarra, élu meilleur joueur de septembre, tient encore son club hors de l'eau

Colonne vertébrale de l’OM, Lassana Diarra, élu meilleur joueur de septembre, permet encore de sauver les meubles.

Ce match nul concédé est encore une contre-performance alors que, paradoxalement, les motifs de satisfactions sont grands côté marseillais. Batshuayi porte une nouvelle fois  son club sur ses épaules. Son jeu dos au but est devenu son arme principale et il est très difficile de lui prendre le ballon sans faire faute, d’autant plus qu’il joue délibérément contre le sens du jeu dans la surface de réparation adverse. Sa conservation de balle permet aussi à ses coéquipiers de se démarquer pour offrir constamment des solutions. Seul point négatif, ses buts ne rapportent pas autant sur le plan comptable que ceux de Gignac, très souvent décrié mais pas encore totalement remplacé.

Diarra, quant à lui, est clairement le métronome de cette équipe. Il attaque, défend, récupère les ballons, se replace rapidement lorsque le laxisme défensif est trop présent, prend le jeu à son compte, comble les lacunes de son compère au milieu de terrain, amène de la vitesse, du rythme, de la technique et de la verticalité etc. Il est partout. La seule chose incompréhensible est de savoir comment il a pu aller se perdre en Russie (mais son banquier doit très certainement avoir la réponse). Ce n’est pas pour rien s’il a été élu joueur du mois de septembre avec 52% de votes devant Ben Arfa et Cavani.

Mendy est une (demi) révélation. Si on le connaissait performant, on ne pensait pas qu’il pouvait atteindre un tel niveau. Il s’est acharné cette année à travailler son repli défensif et ses relances. De plus, il apporte constamment des solutions sur son aile en débordant quasiment sur chaque attaque. Sa vitesse, son impact physique et ses appels tout le long de match,  ainsi que sa régularité de plus en plus constante font de lui un potentiel sélectionnable en Equipe de France.

Mouille le maillot ou casse-toi !

Alors pourquoi l’OM n’y arrive-t-elle pas ? Le départ de Bielsa y est pour beaucoup, mais se cacher derrière cette excuse pendant trois mois ne suffit plus. L’apport famélique des ailes (Alessandrini et Ocampos)  ne peut pas faire la différence. Les bonnes performances, trop irrégulières, d’Alessandrini, font sans cesse regretter Ayew. Ocampos peut être un « (super) sub » mais très certainement pas un titulaire à long terme. Cabella peine à trouver le niveau d’un joueur digne d’un club de Ligue 1 qui lutte pour le maintien (ça tombe bien, ce sont les ambitions de l’OM) avant peut-être de retrouver son niveau lorsqu’il  jouait à Montpellier. Lucas Silva peine à s’adapter au football français et son statut de joueur prometteur appartenant au Real Madrid lui pèse, car de nombreux supporters voient en lui un futur joueur de classe mondiale. N’koulou n’a pas de joueur capable de le seconder pour aller au charbon et sans charnière centrale, aucune équipe ne peut prétendre à quelques chose. Il est en partie responsable sur le but encaissé. Excepté son sourire de cinquantenaire bien conservé et sa classe de latino bien habillé, Michel n’a rien apporté à l’équipe. Si la mère Michel a perdu son chat, le père Michel, quant à lui, a perdu les fondamentaux du football et il serait grand temps de les retrouver. L’apport du banc est celui d’un club qui joue le maintien et, à force de le répéter, l’OM va réellement finir par jouer le maintien. La célèbre chanson « Mouille le maillot ou casse-toi » va commencer à résonner dans les travées du stade si rien ne change.

Le « projet Dortmund » mis en place par Vincent Labrune pour remettre les comptes du club au vert, a oublié de mettre en place la seconde partie du projet: le jeu.  Et il va vite falloir le mettre en place et trouver des solutions la semaine prochaine à Lille pour ne pas s’enfoncer encore plus. Mais avant ça, l’OM se déplace à Braga cette semaine en Ligue Europa. Une énième chance pour se relancer, ou pour sombrer.

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