À la uneActualitéCôte d’AzurFootSport

Ligue 1: Un OM détonant a fini par étonner !

om

L’Olympique de Marseille s’est imposé 6-0 face à Troyes pour le compte de la 3ème journée de Ligue 1. Un succès marqué par la première de son nouvel entraîneur Míchel. Explications.

L’OM n’avait pas le droit à l’erreur. Après un début de saison catastrophique marqué par le départ de Bielsa et une faiblesse extrême dans le jeu qui a conduit à deux défaites en deux matchs, les Olympiens, sous l’impulsion de leur nouvel entraîneur Míchel, doivent impérativement relever la tête. Pour se faire, le technicien espagnol a opté pour une compo classique en 4-3-3, bien loin du 4-2-3-1 ou encore du fantasque 3-3-3-1 orchestré par Marcelo Bielsa. Mais l’histoire d’amour entre l’Argentin et l’OM est bel et bien terminée. Après l’ère glacière, voici l’ère ibère. ¡ Vamos !

Une Histoire à écrire

Nouvelle pelouse, nouvel entraîneur, nouvel état d’esprit. Libérés de l’astreignant Bielsa, les joueurs reprennent peu à peu confiance. Au bout de 20 minutes de jeu, Mendy est pris par deux défenseurs sur son côté gauche. Il arrive cependant à distiller un super centre en direction de Batshuayi qui claque le ballon de la tête sur la transversale. Le gardien troyen est battu, et Barrada, qui a bien suivi, n’a plus qu’à mettre une tête pour faire rentrer le ballon dans les cages vides. Karaboué, qui n’est pas un réel latéral de formation, s’est mal positionné et a fixé le ballon au lieu de se concentrer sur un éventuel joueur qui pouvait surgir au second poteau. Ce but récompense le travail des Marseillais.

Dès les premières minutes, l’incessante demande du nouvel entraîneur marseillais de faire des relances simples et de créer beaucoup de jeu crispe légèrement ses joueurs mais le plaisir renaît petit à petit et l’on sent les Phocéens enclin à démarrer tambour battant. Les Troyens sont acculés, mais comme à son habitude, l’OM pèche dans la finition. Durant les dix premières minutes, les Olympiens possèdent 65% de l’apanage du ballon, marqué par une belle production dans le jeu sans pour autant avoir concrétisé. Barrada, casse cette mauvaise spirale en étant le premier buteur en match officiel de la saison.

L’ESTAC n’a jamais été d’attaque

Acculés depuis le début dans leur camp, les Troyens, sous l’ordre de leur entraîneur Jean-Marc Furlan, remontent leur bloc défensif de façon à pouvoir se baser sur une ligne de récupération beaucoup plus haute pour partir en contre plus facilement et ainsi piéger des Marseillais qui font constamment le jeu depuis le début de la rencontre. Sursaut d’orgueil donc pour les Champenois qui se créent des occasions mais ne cadrent pas pour pouvoir inquiéter Mandanda. Furlan change son dispositif tactique à la demi-heure de jeu. Il souhaite restructurer et redynamiser complètement son milieu et fait rentrer un vrai défenseur latéral en la personne de Quentin Othon pour repartir correctement de l’arrière, construire proprement ou procéder par contre si nécessaire. Troyes va devoir limiter les déchets techniques et porter un peu plus le ballon vers l’avant pour surprendre un bloc très bien structuré côté OM. Malgré une faible possession du ballon, les Troyens tentent, comme à leur habitude, d’ouvrir le jeu, laissent des espaces et permettent d’assister à un match ouvert, non cadenassé, qui peut basculer d’un côté comme d’un autre.

Une deuxième mi-temps à sens unique

Et le match bascule côté marseillais. Sur corner, Barrada adresse une passe millimétrée aux 25 mètres pour Diarra. « Lass » est tout seul. Son corps est droit, parfaitement équilibré. Il prend tout son temps pour ajuster sa frappe qui file directement dans la lucarne adverse. Quelques minutes plus tard, le match bascule définitivement. Dans un jeu de passes entre Cabella et Batshuayi, l’attaquant belge décide de poursuivre son chemin tout seul sur plus de 60 mètres et perfore la défense. Il adresse un petit pointu filet opposé qui trompe complètement Petrić qui s’attendait à une frappe un peu plus enroulée.

Et le festival continue quelques minutes plus tard. Troyes est complètement dépassé. Sur un ballon récupéré par Diarra (dont la réussite au passe est de 100%), Mendy adresse un(e) centre/transversale au second poteau pour Alessandrini qui ajuste un centre pour Ocampos qui reprend le ballon d’une bicyclette somptueuse. Mais l’OM n’est pas rassasié. Batshuayi crochète Petrić et offre le but à Alessandrini. Deux minutes plus tard, Alessandrini devient passeur pour un doublé de Batshuayi. Il lui adresse un centre de l’extérieur du pied et le Belge marque malgré une position de hors-jeu. 6-0. Grâce à ce succès, l’OM devient la première attaque du championnat.

Kolossal Fußball à l’OM

Mario Lemina a, sans doute, effectué son dernier match sous les couleurs de l'OM.

Mario Lemina a, sans doute, effectué son dernier match sous les couleurs de l’OM. Il devrait signer à la Juve.

A l’image du fameux « Projet Dortmund » initié par Vincent Labrune, l’OM a régalé par son football total. Football bien « léché », jeu projeté vers l’avant, possessions de balle constamment portées vers l’offensive, l’OM redevient l’équipe équilibrée et structurée  qui a fait son succès la saison passée. Mais ce n’est pas tout, tous les voyants sont au vert côté olympien. 16 tirs pour 7 cadrés (6 buts), 446 réussies sur 501 possibles, 49 duels gagnés pour 57% de possession. Malgré le départ possible de Lemina, le milieu a été très solide en compagnie de Diarra (voir ci-dessus). Partition presque parfaite orchestrée par le nouveau maestro espagnol, dont le leitmotiv était de débuter sur une (très) bonne note. Mais cette victoire ne doit pas rester singulière et doit constituer les prodromes du renouveau olympien à l’instar de celui de Barrada, blessé toute la saison passée et en lice pour être le meilleur joueur du match.

A l’inverse de la Mère Michel qui a perdu son chat, le père Míchel, quant à lui, a réussi à retrouver le talent de ses joueurs qui n’a pas pu s’évaporer en seulement deux rencontres. Le tout est de réussir à le conserver tout au long de la saison.

Julien HOLTZER

About author

Informer, décrypter, divertir
Related posts
À la uneSéries Tv

Est-ce que Le Daron aura une saison 2 sur TF1 ?

ActualitéSéries Tv

"Culte" : qui est Marie Colomb, l'interprète de Loana ?

À la uneBuzzPeople

Pourquoi Marion Séclin est prise dans un énorme bad buzz sur les réseaux ?

À la uneCultureMusique

Qui était Quincy Jones, le producteur de Michael Jackson ?

Retrouvez VL. sur les réseaux sociaux