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« L’inépuisable Chaos du monde » l’exposition littéraire pour retrouver ou découvrir Claude Simon

Du 2 octobre au 2013 au 6 janvier 2014, la BPI de Pompidou et la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet organisent une exposition autour de Claude Simon, écrivain, peintre, photographe, couronné du prix Nobel de littérature de 1985. 

Une œuvre complexe

Certains le comparaient à Balzac, pour l’univers mythique créé autour de sa famille et ses ancêtres ; d’autres évoquaient Proust, avec qui il partageait la même la fusion du vécu avec la mémoire culturelle ou bien l’importance du sensoriel ; et d’autres encore mentionnaient Camus, dont il avait parfois le ton. Mais en réalité, Claude Simon avait un style et une voix bien à lui. Et la complexité du monde qu’il décrit se retrouve dans la forme de ses romans, ce qui lui vaut parfois une réputation d’auteur difficile à lire.

 « Claude Simon est l’un des derniers écrivains français modernes. Et pour le centenaire de sa naissance, lui rendre hommage était une évidence » déclare Patrick Bazin, curator de l’exposition, le soir du vernissage. Il reprend : « C’était homme confronté à l’Histoire, une écriture ‘à base de vécu’, comme il le disait lui-même, laissant entrevoir un monde chaotique. »

Alors comment exposer un tel écrivain? Pas seulement en affichant les grandes lignes de sa biographie, ou en exposant ses manuscrits dans les vitrines. Les curators décident de relever un lourd pari et d’offrir une véritable expérience au spectateur. Plus intense qu’une simple lecture, ils souhaitent traduire dans l’espace l’œuvre d’une vie.

Alain Fleischer, directeur artistique de l’exposition explique : « L’exposition donne à voir, à entendre, à comprendre, à aimer sur un mode attrayant et accessible à tous. Cinq ‘cercles’ scandent le parcours de l’exposition pour inviter les spectateurs à comprendre son travail »

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Un homme à la croisée des arts

« Je travaille comme un peintre à la surface de sa toile, retouchant les éléments, faisant en sorte que l’ensemble s’équilibre » avouait Claude Simon à propos de son roman les Géorgiques, publié en 1981.

Comme un peintre, la composition était essentielle pour Claude Simon. L’exposition révèle qu’ils pensait ses romans de manière globale, les construisaient comme un tout, comme une unité scripturale. Et l’attention que lui portait les artistes n’est pas des moindres : Miro avec lequel il signe Femmes, Dubuffet avec qui il entretient une correspondance, Tapies et Novelli dont il préface les expositions. L’exposition dévoile également ses dessins, publiés dans Orion Aveugle (Skira 1970) et ses photographies, dont un portait de Jacques prévert.

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Réa Simon, émue de voir l’œuvre entière de son mari, le travail d’une vie à taille humaine

 

« La tâche de l’écrivain est simple : commencer, continuer, et terminer une phrase » – l’exposition rend bien hommage à cette citation de Claude Simon lui-même, et transpose son oeuvre dans son ensemble, n’omettant aucun de ses talents ou de ses collaborations. Elle se conclue sur la réception de son œuvre, avec des lectures et ses commentaires vidéos, où des experts analysent  et commentent son travail.

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