La façade de la CDFT a été vandalisée jeudi soir, en marge d’une manifestation non-autorisée contre la Loi Travail, dans la Nord de Paris. Le syndicat réformiste a été la cible d’une centaine de manifestants cagoulés.
Vandalisme. Vers 21 heures, jeudi soir, une centaine de manifestants se sont déplacés de Ménilmontant vers Belleville, dans le 19 ème arrondissement de Paris. Le siège de la CFDT, qui se trouve à Belleville, a été la cible de casseurs.
Manifestation sauvage à Paris. Images : Le Point.
« C’est fini de trahir »
Le syndicat réformiste CFDT a été violemment saccagé. Des vitres brisées et des inscriptions sur la façade : « C’est fini de trahir », en lettres rouges ont été inscrites. Des débordements que Bernard Cazeneuve a condamné, par un communiqué, avec « avec la plus grande fermeté ».
Ce vendredi matin, le ministre de l’Intérieur a annoncé neuf interpellations suites aux dégradations du siège de la CFDT. Après avoir condamné ces actes, Bernard Cazeneuve a également précisé dans son communiqué que « l’enquête se poursuit pour établir les responsabilités et mettre les auteurs des faits à la disposition de la Justice ».
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a pour sa part condamné ces actes comme « un coup direct porté à la démocratie ».
Nos locaux à Paris viennent d’être saccagés par des individus cagoulés. Cette attaque violente est un coup direct porté à la démocratie 1/2
— Laurent Berger (@CfdtBerger) 23 juin 2016
Stop à l’indignation sélective, ces agressions doivent être condamnées ! Certains prônent la violence, la CFDT défendra tjr le débat ! 2/2
— Laurent Berger (@CfdtBerger) 23 juin 2016
Manuel Valls a lui dénoncé « une attaque intolérable envers la démocratie sociale».
Les actes de dégradations du siège de la CFDT sont une attaque intolérable contre la démocratie sociale.
— Manuel Valls (@manuelvalls) 23 juin 2016
La ministre du Travail dénonce également cette attaque. Myriam El-Khomri a voulu exprimer son soutien aux syndicalistes sur le réseau social Twitter.
Soutien sincère aux militants de la @CFDT après l’attaque de leur siège parisien. Atteinte intolérable à notre démocratie sociale.
— Myriam El Khomri (@MyriamElKhomri) 23 juin 2016
Comme quoi, dans certaines épreuves les camps peuvent se rapprocher. Même quand la guerre est déclarée entre le gouvernement et les syndicalistes.
*Crédit photo en Une : Francesco FONTEMAGGI / AFP