Cinq ans après l’Accord de Paris, le secrétaire général de l’ONU a appelé les États du monde entier à “déclarer l’état d’urgence climatique”.
L’environnement se porte mal et l’ONU le confirme. Dans le sommet qui a eu lieu à Londres ce samedi 12 décembre, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a appelé le monde à “déclarer l’état d’urgence climatique”. Il a souhaité ouvrir un sommet en ligne destiné à relancer les efforts pour lutter contre le réchauffement climatique, cinq ans après l’Accord de Paris. L’homme a ainsi demander “plus d’efforts” aux États pour lutter contre le réchauffement climatique.
“Nous ne sommes pas sur la bonne voie” pour respecter les engagements de la communauté internationale de 2015, c’est-à-dire de limiter le réchauffement climatique bien en-dessous de 2°C voire à 1,5°C. “Les engagements qui avaient été alors pris pour y parvenir n’étaient pas suffisants. Et même ces engagements n’ont pas été respectés” a alors souligné Antonio Guterres lors du sommet auquel doivent participer des dizaines de chefs d’État et de gouvernement.
“Réduire les émissions mondiales de 45% d’ici à 2030”
“C’est ce qu’ont déjà fait 38 pays (de déclarer l’état d’urgence climatique), conscients de l’urgence de la situation et de ce qui se joue. J’appelle les autres pays à suivre leur exemple. Mais les promesses ne suffisent pas” a averti le secrétaire général de l’ONU. “Pour les tenir, des efforts importants s’imposent dès à présent pour réduire les émissions mondiales de 45 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2010” a-t-il alors ajouté. Ces objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre “doivent être clairement énoncés par les signataires de Paris dans des contributions déterminées au niveau national révisées et renforcées, qu’ils sont tenus de soumettre avant la COP26, l’an prochain, à Glasgow”.
La 26 conférence de l’ONU sur le climat (COP 26) devait se tenir en novembre 2020 mais elle a été décalée d’une année en raison de la crise sanitaire du Covid-19. Afin de relancer les efforts contre le changement climatique, les Nations unies, le Royaume-Uni et la France, en partenariat avec la Chine et l’Italie, ont décidé d’organiser le sommet de samedi en ligne. Selon les organisateurs, les orateurs ont été sélectionnés pour leur ambition de leurs objectifs quant au climat, promettant ainsi qu’“il n’y aura pas de place pour des déclarations générales”. Le Brésil et l’Australie sont aux abonnés absents, leurs objectifs ayant été jugés insuffisants.
Crédit : Climate Ambition Summit 2020 — live