Un nouveau quotidien est disponible en kiosque depuis le 15 mai, il se nomme l’Opinion et son fondateur n’est autre que Nicolas Beytout, l’ancien directeur de rédaction des Echos (1996-2004) et du Figaro (2004-2007). Retour sur le lancement d’un journal ambitieux, qui peut surprendre en ces temps de crise dans le monde de la presse.
Disponible pour 1,50€ en kiosque le journal -au format berlinois- pourra contenir entre 8 et 12 pages. L’Opinion sera tiré à 100.000 exemplaires et distribué dans 8.000 kiosques, principalement en région parisienne et dans les grandes métropoles régionales.
Une chose est sure, l’ancien patron du Figaro a longuement travaillé sur l’organisation de son journal, et semble avoir réussi à associer intelligemment un média papier avec un site internet.
Média 2.0
Le site de l’Opinion proposera un contenu web en continu : un édito le matin, plusieurs vidéos au fil de la journée, ainsi qu’un journal télévisé à partir de 18h, le tout adapté aux différents supports numériques : tablettes, smartphones, PC…
L’Opinion se veut être « un média numérique avec une extension papier quotidienne », pour Nicolas Beytout « c’est le lecteur qui choisira sa porte d’entrée ».
En s’adaptant d’emblée aux nouvelles technologies, l’Opinion s’assure un lectorat large et varié, bien que sa ligne éditoriale semble viser, dans l’immédiat, une catégorie de lecteur plutôt précise.
Un lectorat ciblé
Nicolas Beytout revendique une ligne éditoriale « libérale, probusiness et proeuropéenne ».
L’Opinion mettra donc en avant des thèmes tels que la politique, l’économie et l’actualité à l’internationale. Des thèmes qui parleront surtout aux décideurs économiques et politiques de l’hexagone. Le tout soutenu par un format papier qui, selon Beytout, reste « l’instrument d’influence par excellence ». Ce choix de lectorat ciblé pourrait, a première vue, coûter cher au journal en terme de retombée économique. Mais le PDG de l’Opinion semble avoir tout prévu, et l’organisation économique du journal parait prête à affronter la crise que rencontre le monde de la presse.
Nouveau venu en temps de crise
Premier quotidien national lancé depuis 1994 et la parution d‘Info-Matin, l’Opinion s’est soigneusement attelé à réduire ses coûts de production : en limitant ses points de vente, son tirage et en passant par un imprimeur privé, le journal réduit considérablement ses risques d’invendus et autres frais d’imprimerie exorbitant.
Par ailleurs, la rédaction est constituée d’une équipe de moins de 40 salariés tous expérimentes, la où des quotidiens comme Le Monde ou Le Figaro en comptent près du triple.
Le journal vise, sur le long terme, un million de visiteurs mensuels sur le site, et 50.000 journaux papiers vendus afin de trouver un équilibre économique.