Dans la ville du premier carnaval de France et d’un des plus célèbres du monde, une parade gay déambulera le 27 février 2015.
Au sein de la première province gay de France, LGBT PACA, assisté de deux autres associations homosexuelles régionales (Aglaé et EGL), auront l’honneur de faire défiler leur propre parade le 27 février prochain de 21h a 23h, sur le circuit traditionnel: Masséna, Verdun, Prom’, Phocéens. Mais la fête ne s’arrêtera pas là. En effet, l’événement sera suivi de 3 jours de fête autour des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels de France, confirmant leur image de noceur.
« Niçois avant d’être rebelles »
Contrairement à une gay pride, cette parade sera placée sous le signe de la fête et non celui de la manifestation: les participants seront présents en tant qu’individus et pas en tant que partisans ou porteurs d’une quelconque opinion.
Il s’agit du message que le coprésident du Comité d’Organisation du Carnaval, Jean-Louis Longo, qui est aussi l’organisateur de la Pink Parade, s’efforce de faire passer à chaque entrevue médiatique, « nous sommes niçois avant d’être rebelles ». Dans la capitale méditerranéenne de la fête, le vivre ensemble est apparu fondamental.
Nice : cité « gay friendly »
L‘idée d’un carnaval autonome s’est imposé à la communauté homosexuelle niçoise il y a 3 ans. Devant avoir lieu l’année passé, l’initiative fut décalée en vue des élections municipales, considérée comme capable desservir la réélection de Christian Estrosi.
Par conséquent, les collectivités prennent largement part à la fête. Afin que chaque participant soit accueilli au mieux, une centrale de réservation a été mise en place proposant un séjour de 2 à 3 nuits, avec brunch et accès VIP.
Mais ce n’est pas le seul service rendu par l’office du tourisme puisqu’elle participe aussi à fournir le son, la lumière, le colossal service de sécurité, les troupes et les fameux roi et reine. Le tout, accompagné par une vingtaine d’associations, de commerces locaux, de carnavaliers et un soutien financier ou bénévole des habitants.
A l’instar de Sydney ou Rio de Janeiro, la capitale azuréenne s’assurera une attractivité majeure et continue de cultiver son potentiel « gay friendly ».