Au Nigeria, de brillantes collégiennes ont mis au point un générateur d’électricité fonctionnant à base d’urine. « l’économie de l’excrément a de l’avenir ».
Aina Duro Adebola, collégienne à Lagos, explique avoir été choquée par un fait divers : une tragique intoxication au monoxyde de carbone due en raison de l’utilisation d’un vieux générateur d’électricité. Au Nigéria, les coupures d’électricité sont très récurrentes, ce genre d’accident est fréquent, alors même que le carburant coûte cher.
Les secrets de l’urine électrique
Aina s’est donc spécialisé dans l’hydroélectricité. C’est là qu’a surgi une idée, improbable à première vue : en remplaçant le diesel plein d’hydrogène par de l’urine salée, on pourrait peut-être faire tourner un générateur et donc produire de l’électricité. Après plusieurs essais, le générateur à urine voit le jour en novembre dernier
L’urine écolo et peu couteuse
Lors du dernier carnaval de Rio, en février dernier, les organisateurs s’inquiètent et s’énervent du peu de toilettes publiques mises à disposition des festivaliers.
Alors plutôt que de voir des litres d’urine se déverser sur les trottoirs de la capitale, ils décident de recycler l’urine. Récoltée via des cuvettes spéciales, elle est ensuite acheminée vers des turbines. Sous le flot de liquide, celles-ci produisent enfin de l’électricité qui est ensuite mise en batterie.
Derrière l’anecdote se cache une réalité sur laquelle travaillent encore les chercheurs : même si elles ne sont pas aussi denses que les autres carburants, l’urine et les matières fécales sont des énergies propres et peu coûteuses.
Alexandre Legrix