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Lyon pleure son chef étoilé

Paul Bocuse s’est éteint samedi 20 janvier. La ville des lumières lui rend hommage.

C’est à l’âge de 91 ans, que Paul Bocuse a rendu son dernier souffle, dans son auberge de Collonges-au-Mont-d’Or dans le Rhône. Ambassadeur de la gastronomie française et symbole de Lyon ; c’est Gérard Collomb, actuel ministre de l’intérieur et ancien maire de Lyon, qui a annoncé la triste nouvelle. Les obsèques du “pape de la gastronomie française” se dérouleront à la cathédrale Saint Jean, à Lyon, samedi 27 janvier à 10h30. Sa disparition a profondément touchée les lyonnais, la ville lui rend hommage.

Paul Bocuse, incarnation de Lyon

Ambassadeur de la cuisine française durant des décennies, Paul Bocuse a été le premier chef à parcourir le monde afin de défendre ses couleurs. Néanmoins, sa cuisine le ramenait toujours à Lyon, aux bords de la Saône. Il expliquait au Point en mars 2013 : “Lorsque je passe une nuit dans un autre lit, pour retrouver mes repères, il faut que je m’endorme avec la Saône située à ma gauche ». Il est devenu apprenti à l’âge de 11 ans. En 1958, il décroche sa première étoile au Michelin, puis une deuxième deux années plus tard. Sa troisième étoile lui sera confiée en 1965, peu de temps après être nommé meilleur ouvrier de France. C’est grâce à son amour pour les goûts authentiques que Paul Bocuse a su élever la cuisine traditionnelle au rang de la haute gastronomie.

 

« Lyon, capitale mondiale de la gastronomie, est en deuil”

C’est toute la ville de Lyon qui lui rend hommage. Képénékian, maire de Lyon, et Kimelfeld, président de la Métropole ; écrivent dans un communiqué de presse commun : “Toute la France et le monde de la gastronomie pleure aujourd’hui la mort du pape des gastronomes. Mais à Lyon, sa ville qu’il aimait tant, et à travers toute la métropole c’est avec une tristesse particulière que nous avons appris le décès de celui qu’on appelait ici simplement Monsieur Paul ». Les deux hommes politiques ont insisté sur l’empreinte du chef sur l’histoire et l’identité de la ville de Lyon.

Son regard bienveillant depuis la fresque murale en face des Halles qui portent son nom ; samedi soir, c’est de lui dont parlaient toutes les conversations de lyonnaises. Nombreux se sont rendus dans l’unes des brasseries lyonnaises qu’a fondées Paul Bocuse. En cuisine, on faisait son éloge de lui avec émotion. Lilly, étudiante lyonnaise témoigne : “On vient de perdre un monument de la gastronomie, de notre histoire, de notre culture ; et pas que de Lyon, de la France entière !”

Dimanche 21 janvier, lors de la rencontre sportive de l’Olympique Lyonnais et le Paris-Saint-Germain, ce sont les 57 500 supporteurs du Groupama Stadium qui ont rendu hommage au chef étoilé. Jean-Michel Aulas, président de club de football lyonnais, a fait débuté le match par un minute d’applaudissements en hommage à “Monsieur Paul”.

Les grands noms de la gastronomie réclament un hommage national

Alors que l’Elysée a salué son talent samedi 20 janvier, via un communiqué de presse.

“Des simples amateurs de cuisine jusqu’aux gourmets les plus avertis, dans les territoires de France comme dans les pays les plus lointains, Paul Bocuse était l’incarnation de la cuisine française. Son nom seul résumait la gastronomie française.”

L’association des cuisiniers “Les Toques blanches” réclament à Emmanuel Macron un hommage national. Christophe Marguin, président de l’association, a confié à l’AFP mardi 23 janvier : « Contrairement à Johnny Hallyday et Jean d’Ormesson qui avaient un rayonnement national, Monsieur Paul c’était le monde ! « . L’association qui réunit les grands noms de la cuisine lyonnaise, souhaitent que ce l’hommage national se tienne à Lyon, ville que Paul Bocuse portait dans son coeur. La date souhaitée serait le 11 février, date à laquelle, Monsieur Paul devait souffler ses 92 bougies. La volonté de rendre hommage à cet grand homme de façon populaire et accessible à tous est défendue.

Mais le chef “n’aurait pas voulu un tel hommage”  selon son fils, Jérôme Bocuse. Il a affirmé aux micros de RTL : « Un hommage national, ça n’est pas quelque chose qui colle à sa personne. »

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