Les Jours viennent de révéler le licenciement pour faute grave de Maïtena Biraben. En réponse, elle compte attaquer aux prud’hommes sa chaîne.
A l’été 2015, Vincent Bolloré demande en catastrophe à Maïtena Biraben de remplacer Antoine De Caunes à la tête du grand journal produit par un nouveau producteur interne au groupe Canal+, Flab production. Pour ce faire, la direction de Canal + négocie un contrat en or à Maïtena Biraben. Un salarié de Canal + raconte aux jours qu’« à ce moment-là, la direction de Canal était prête à tout pour avoir Maïtena » qui présentait Le Supplément, le dimanche midi sur la chaîne. En cas de licenciement du fait de l’employeur, l’animatrice toucherait d’importantes indemnités sauf en cas de faute grave ou lourde.
Une saison difficile…
L’intégration de Maïtena Biraben ne s’est pas passée comme prévu. Dès son lancement, l’émission fut très critiquée pour son équipe peu connue, la faiblesse de ses invités et le manque de rythme de l’émission. De plus, à l’époque, Maïtena Biraben était la petite protégée de Vincent Bolloré. Etant dans l’un des créneaux les plus exposés de Canal+, elle attirait donc beaucoup des critiques dirigées contre son patron. La plus virulente attaque est venue de l’humoriste Charline Vanhoenacker qui l’a traitée, le 8 septembre 2015, de « domestique« . Maïtena Biraben répondra le 1er octobre, au micro de France Inter, en dénonçant « le mépris » de l’humoriste.
Des tensions entre Maïtena Biraben et son producteur
Puis les relations se sont tendues entre l’animatrice et la production de l’émission, au point que Maïtena soit absente durant une semaine après « une violente altercation » avec ses producteurs selon puremédias. L’animatrice du Grand Journal était pourtant prête à rempiler à condition que le producteur de l’émission changeait. Mais Vincent Bolloré en a décidé autrement. Il avait pourtant assuré sur RTL que Maïtena Biraben serait à la tête du Grand Journal jusqu’en 2022. Elle n’aura pourtant pas succombé à sa première année.
Le 2 juin, la sanction tombe. Dans un communiqué, la direction a annoncé que « Maïtena Biraben a souhaité quitter la présentation du “Grand Journal” à la fin de la saison. Son énergie et sa passion ont nourri les émissions qu’elle a animées sur les antennes de Canal+. Nous lui souhaitons un plein succès dans ses projets. » Le soir même, Yann Barthès à la présentation du Petit Journal expliquait que le départ de Maïtena Biraben était forcé. « Permettez-moi d’avoir un mot personnel, une pensée pour Ali Baddou et Maïtena Biraben qui ont appris aujourd’hui qu’ils quittaient Canal+, je vous embrasse » déclara l’animateur. Selon le site puremédias, Maïtena Biraben aurait appris son licenciement par la presse. Elle sera remplacée par le présentateur de son JT, Victor Robert.
Licenciée pour « faute grave »
Le 7 juillet, lors d’un rendez-vous préalable au licenciement, l’animatrice apprend son licenciement pour faute grave car elle ne souhaite pas négocier à la baisse ses indemnités de départ. Elle est mise à pied. En effet, la direction de Canal + lui reproche « une forme de déloyauté, d’avoir tout fait pour aboutir à une situation de blocage pour se faire payer sa clause de sortie, alors qu’elle voulait partir » selon lesjours.fr. Par conséquent, si aucun accord n’est trouvé, Maïtena Biraben ne touchera rien. Néanmoins, l’animatrice compte contester cette décision devant les prud’hommes. Vincent Bolloré utilise la menace d’un licenciement pour faute sans indemnités pour pousser à la négociation les salariés dont il veut se séparer.
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