A une semaine du premier tour des élections législatives, un sondage Ifop-Fiducial pour LCI indique qu’il se pourrait que personne n’ai la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Mais alors, quels sont les 3 cas de figure possible ?
La majorité présidentielle
Le premier scénario est celui où le président Emmanuel Macron parvient à avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Pour ce faire, LREM et ses alliés devront obtenir au moins 289 sièges. Le président serait tranquille : il pourra gouverner comme il l’entend et comme il l’a prévu, sans être barré par l’Assemblée Nationale. Il y a 5 ans, 308 députés du parti présidentiel avaient été élus. En 5 ans, 41 députés ont quitté le groupe majoritaire, ce qui avait conduit le président à faire passer ses mesures sans majorité réelle. Pour l’instant, le parti présidentiel et ses alliés ne sont pas sûrs d’atteindre la majorité absolue.
L’opposition obtient la majorité
Le deuxième scénario est celui où une force d’opposition (NUPES, LR et UDI, RN, Reconquête) place au moins 289 députés à l’Assemblée. Dans les derniers sondages, c’est l’union des gauches NUPES qui pourrait y parvenir. Pour la première fois, les sondages pronostiquent plus de 200 sièges pour la coalition. LR et ses alliés sont loin derrière : entre 35 et 55 sièges seraient obtenus. Le Rassemblement National de Marine le Pen, 41,5 % au deuxième tour de la présidentielle, est peu représenté : entre 20 et 50 élus sont attendus. Eric Zemmour et Reconquête ! pourraient obtenir jusqu’à 4 sièges. Si une majorité d’opposition est créée, Emmanuel Macron se verrait imposer une cohabitation. C’est ce qu’espère Jean-Luc Mélenchon, qui veut être « élu premier ministre ».
Personne n’obtient la majorité
C’est aujourd’hui le cas le plus probable, d’après le sondage Ifop-Fiducial. Dans ce cas, les négociations entre partis se poursuivraient pour monter une majorité supérieure à 289 sièges. Ce scénario est favorable à LREM par rapport à NUPES : le parti pourra s’appuyer sur une partie des sièges LR UDI pour valider sa majorité absolue. Si ils y parviennent, nous voilà renvoyé au scénario 1. Si l’opposition y parvient, cela nous renvoie au scénario deux. Dans tous les cas, la période post-législatives s’annonce mouvementée.