Un rassemblement des militants anti-avortement est prévu cette après-midi dans les rues parisiennes. Cette « marche pour la vie » espère obtenir une restriction de l’IVG.
Une inspiration espagnole
Ce sont nos voisins espagnols qui ont inspiré cette initiative des associations catholiques françaises. En effet, l’Espagne vient de voter un projet de loi visant à limiter l’accès à l’IVG. La porte-parole de cette « Marche pour la vie » , Virginie Mercier, la désigne d’ailleurs comme étant « profondément à l’heure espagnole ».
Les manifestants arboreront les couleurs rouge et jaune, en clin d’oeil aux espagnols, ce dimanche dans les rue de Paris.
Pour réagir et s’opposer aux anti-IVG, des féministes françaises appellent également à manifester ce dimanche 19 janvier dans les rue de Paris. Elles souhaitent « réaffirmer la volonté de protéger le droit des femmes à disposer librement de leur corps »
Un sujet qui divise
Le Pape François soutient cette marche contre l’avortement des associations catholiques françaises : « Il salue les participants à cette marche et les invite à maintenir vive leur attention pour ce sujet si important ».
Le collectif d’associations n’avait pas manifesté l’année précédente, il s’était associé à la « Manif pour tous » , cette manifestation signe leur grand retour.
De leur coté les militants pro-avortement, qui se sont quant à eux réunis samedi à Lille pour une manifestation, se disent « outrés et profondément choqués » de ce qu’ils qualifient comme un « grand retour en arrière ».
Un amendement qui met le « feu aux poudres «
La loi Veil de 1975 stipule qu’une femme pouvait recourir à une interruption volontaire de grossesse si elle se trouvait dans « une situation de détresse ». Mais des députés PS ont décidé de supprimer cette notion de « situation de détresse » ce qui signifie que toute femme enceinte qui « ne veut pas poursuivre une grossesse », pourrait donc « demander une interruption de grossesse ». Voilà ce qui a poussé les militants dans la rue.
Cet amendement socialiste sera débattu lundi dans l’hémicycle dans le cadre du projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes.