Il est un des cadres de l’équipe de France de water polo, actuellement en pleine Ligue mondiale et en préparation pour le tournoi de qualification olympique pour Rio, l’été prochain. Manuel Laversanne, solide polyvalent de 28 ans qui évolue en club à Nice, a pleine confiance en son équipe et en ses capacités, avant le match de Ligue mondiale de demain lundi contre le Monténégro, à la piscine Jean-Bouin de Nice.
Manuel, depuis quand évolues-tu à Nice ? Depuis le début de ta carrière ?
Je suis à Nice depuis six ans, j’y suis arrivé à 22 ans. On évolue en première division, ça se passe super bien. Avant, j’étais à Saint-Jean-d’Angély. Pas à côté hein ! (NDLR : la faculté toute proche de la piscine Jean-Bouin se nomme aussi Saint-Jean-d’Angély) Ça se trouve en Charente-Maritime, vers La Rochelle, code postal 17400. J’ai débuté là-bas, et maintenant je suis bien posé à Nice.
Tu te sens prêt pour demain, en forme avec ton équipe ?
On est à fond, oui. On revient à peine d’un stage de préparation de 15 jours. Ça nous a permis de régler pas mal de détails, d’améliorer notre technique tous ensemble. Ça se passait à Athènes, et on a eu la chance d’évoluer avec l’Olympiakos, qui est le principal club grec de waterpolo. Trois quarts des joueurs de l’équipe du pays y jouent en club ! En plus la Grèce est dans le Top 4 européen du sport, donc avec un certain niveau. La FFN (Fédération française de natation) a fait du bon boulot pour nous trouver ce super stage.
Le water polo est un sport encore très peu médiatisé. Comment le vivez-vous ? Comment accueillez-vous les media qui viennent vous voir ?
Le fait que des media viennent nous voir ne change fondamentalement pas grand-chose, on essaye de garder notre esprit d’équipe. Ces dernières années, on a davantage d’exposition, et c’est tant mieux. L’Équipe fait de plus en plus d’articles sur nous, nos résultats, notre préparation. Il y a même Stade 2 qui est venu faire un reportage quand on se préparait en Grèce, c’est top pour notre reconnaissance. C’est important de faire connaître le water polo, surtout pour les générations à venir.
Dans la composition de l’équipe, tu as un poste dit « polyvalent ». Qu’est-ce que ça signifie ?
Ça veut dire que je peux jouer aussi bien à gauche qu’à droite, aux postes dit « 4 » et « 5 ». On est six joueurs de champ au water polo, donc la construction de l’équipe est plutôt vite faite. J’évolue surtout en tant qu’ailier et arrière gauche. Mais je préfère quand même être arrière gauche !
Par rapport au match de ce soir, dans quel contexte êtes-vous, et quelles sont les échéances à venir, notamment par rapport au tournoi qualificatif olympique ?
Pour l’instant, en trois matches on a trois défaites… On espère se relancer dès demain, mais le Monténégro est une très bonne équipe, on le sait. La prochaine échéance c’est donc le TQO, du 3 au 10 avril. On sera deux poules de 6 équipes, et on jouera 5 matches en 5 jours à Trieste, en Italie. C’est un rythme assez effréné, mais ça nous habituera au tournoi olympique, qu’on espère atteindre ! Il y a douze places en tout, et pour ce tournoi qualificatif, il y en a 4 à prendre. Il y aura des équipes de partout dans le monde, ça va être chaud !
Propos recueillis par T.A
Photo : FFN