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Marseille: Six Nigérians condamnés pour proxénétisme

Six nigérians ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Marseille à quatre ans de prison et 15 000 euros d’amende pour proxénétisme aggravé sous forme de sorcellerie. Explications

Quatre. C’est le nombre d’années de prison requis par le tribunal correctionnel de Marseille ainsi que 15 000 euros d’amende. Cette sentence est infligée à des proxénètes africains. Ils sont six : quatre femmes et deux hommes. Il leur est reproché d’avoir monté un réseau de proxénétisme, entre la France et le Nigéria, composé de jeunes filles toutes provenant de leur pays d’origine. Mais ce n’est pas tout, en plus d’être sur le trottoir, les jeunes femmes devaient également rembourser leur arrivée en France. En remboursant cet argent, elles étaient acquittées par leur proxénètes qui leur avaient fait retrouver leur ‘’liberté’’ en venant ici alors que ces dernières rapportent déjà environ 50 000 euros chacune. Elles se prostituaient dans de célèbres quartiers de la ville où le proxénétisme est roi (dans le 1e et 8e arrondissement de la ville).

Pour l’instant, tout paraît banal. On pense avoir affaire à un simple réseau de proxénétisme mis en place entre la France et un pays d’Afrique, où la violence est le mot d’ordre pour « tenir » les jeunes filles comme dans les réseaux de proxénétisme mis en place par les pays de l’Europe de l’Est. Mais c’est là que le mode opératoire du trafic prend un autre tournant.

Du proxénétisme à base de sorcellerie

Cela peut paraître insensé, ubuesque voire impossible mais c’est pourtant sous la contrainte de la sorcellerie que les victimes ont été obligées de donner leur corps. Cette pratique s’appelle le « juju » et est composée principalement de magie noire. A cela s’ajoute un prélèvement de poils pubiens, de cheveux ainsi que d’ongles. Mais le plus glauque est à venir. Cette mixture est composée également de sang provenant de menstruations féminines.

Des jeunes filles en situation précaire

Pour le reste, le mode opératoire de recrutement des jeunes filles est le même que dans les autres réseaux de proxénétisme. Les jeunes filles, dont les surnoms « Happy » « Queen » ou encore « Joy » ressemblaient fortement à de l’amour tarifé, étaient toute en situation précaire. Femme de ménage pour certaines, chômage pour d’autres, toutes avaient espoir d’obtenir une meilleure situation en France, dans un pays qui pour eux ressemblaient fortement à une utopie.

Mais comme toute utopie, le rêve s’est transformé en cauchemar …

Julien HOLTZER

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