La jeune femme, séparée de son enfant depuis onze mois, a de nouveau pu la serrer dans ses bras, dans la nuit du mardi 2 septembre. Les retrouvailles se sont faites en Turquie, où le père de l’enfant, recherché sous le coup d’un mandat d’arrêt international, a été arrêté ce week end.
La fillette de 2 ans et sa mère ont été accueillies dans la nuit de mardi au mercredi sur la base aérienne de Villacoublay (Yvelines), où elles ont été accueillies par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
«C’est un moment de très grande émotion à l’occasion de l’arrivée de Mériam Rhaiem et de sa fille Assia, après des mois d’attente, d’épreuves pour cette jeune femme qui s’est beaucoup battue pour retrouver sa fille enlevée dans les conditions que l’on sait», a pour sa part salué Bernard Cazeneuve. «Je peux vous dire l’immensité de sa joie et de son soulagement après le combat admirable qu’elle a mené avec le gouvernement français à ses côtés», a fait valoir le ministre, qui s’est entretenu avec la jeune femme.
Meriam Rhaiem avait beaucoup fait parler d’elle et de sa malheureuse situation surtout en mars dernier, lorsqu’elle avait exhorté le gouvernement à intervenir dans la récupération de sa fille qu’elle considérait «comme la plus jeune otage française car oui, c’est une otage. » Le lundi 14 octobre 2013, c’était dans la panique et le désespoir que la jeune mère avait compris que son marie, avec qui elle était en instance de divorce à l’époque, ne reviendrait pas lui rendre sa fille. Quelques jours après, il lui avait confirmé par téléphone se trouver en Syrie, lui enjoignant de les rejoindre. Il lui avait ensuite confié son projet de se traverser la frontière pour se rendre en Turquie avec leur enfant pour rejoindre le Front al-Nosra, groupe jihadiste en lutte contre le régime de Bachar al-Assad.
Face à la presse, le ministre de l’Intérieur a remercié les autorités turques pour leur action, confiant avoir téléphoné à son homologue lundi soir pour faciliter le retour d’Assia et de sa mère. «Nous nous sommes entretenus de la situation et les autorités turques ont fait tout ce qu’elles pouvaient pour que ce dénouement heureux soit possible», a-t-il salué. Le ministre n’a en revanche donné aucun élément sur la situation ou le parcours ces derniers mois du père d’Assia, un Franco-Tunisien sous le coup d’un mandat d’arrêt international.