Plusieurs messages de détresse ont été lancés par des personnes surexploitées, travaillant dans des conditions éreintantes, entre treize et quinze heures par jour. Pour diffuser leurs messages, ces forçats du textile, cousent leur messages sur des étiquettes à l’intérieur des vêtements ou glissent des mots dans les poches ou les sacs.
Ces personnes, que nous pouvons considérer comme des esclaves des temps modernes, souvent séquestrés contre leur gré pour produire des vêtements bon marché, ne croulent pas sous les possibilités pour diffuser leurs appels à l’aide et alerter les occidentaux des conditions dans lesquelles leurs vêtements sont fabriqués.
Trop souvent, les gens oublient que les produits « Made in China » ou « Made in Bangladesh » sont les résultats de personnes surexploitées, au travail acharné sous la tutelle de personnes violant ostensiblement les droits de l’homme.
Deux cas sont à noter, quant aux produits de l’enseigne low-cost Primark. Le premier a été trouvé en Irlande ; une femme affirme avoir trouvé une note, accompagnée d’une pièce d’identité, dans la poche d’un pantalon de la marque, acheté en 2011 et jamais porté depuis. Rédigé à la main, ce mot écrit en chinois dénonce le fait que des ouvriers sont obligés de travailler quinze heures par jour, dans des conditions inhumaines, et qu’ils sont nourris par une substance qui ne serait « même pas considérée comme comestible par des animaux ».
Le deuxième cas concernant Primark s’est déroulé au Pays de Galles. Une jeune femme a trouvé dans sa robe une étiquette, cette fois écrite en anglais, où nous pouvons lire « Forcé à travailler pendant des heures éreintantes ».
Primark s’est bien sur défendu de ces accusations, assurant que des enquêtes menées ne prouvaient aucune des ces accusations, et qu’aucun autre cas n’ayant été décelé, cette histoire semblait insensée.
Un dernier cas à été trouvé à New York, cette fois-ci concernant l’enseigne Saks. Un mot, écrit à l’encre bleue et glissé dans un sac en papier, a été trouvé par une femme dans son sac de shopping. Le mot commençait par un appel SOS, « à l’aide, à l’aide, à l’aide », puis, signé par un certain Tohnain Emmanuel Njong, cet homme qui avait accompagné son mot par une photo de passeport à l’appui, affirme avoir fabriqué ce sac en détention, où les prisonniers sont « maltraités et travaillent comme des esclaves treize heures par jour pour produire ces sacs ».
Ici aussi, Saks affirme mener une enquête interne pour élucider cette affaire, mais appuie sur le fait qu’il est impossible de remonter jusqu’à l’endroit précis où ces sacs en papier ont été conçus, négligeant ainsi ses responsabilités.