Une femme de 71 ans est accusée d’avoir tué son mari, et d’avoir fait cuire ses restes à la casserole.
« Hannibal lecter » version grand-mère, c’est elle. Le 22 mai dernier, une septuagénaire est interpellée dans une maison ouvrière de Longwy, une commune de Meurthe-et-Moselle. C’est une voisine chez qui la tueuse présumée s’est réfugiée après le drame, qui a contacté les forces de l’ordre. La vieille dame portait encore ses vêtements couverts de sang et de restes biologiques.
Les enquêteurs ont ensuite constaté toute l’ampleur des faits. La victime, un homme de 80 ans, avait été tuée à coups de pilon de mortier à épices dans la nuit du 21 au 22 mai, avant d’être dépecée et éviscérée. La suspecte de 71 ans avait en effet cuisiné dans une casserole le coeur, le nez et les organes génitaux de son époux. On ignore cependant si la meurtrière présumée est allée jusqu’à les consommer.
« Manifestement, on est face à une crise de folie, non pas douce, mais furieuse », a quant-à-elle expliqué l’avocate de la suspecte, Me Caroline Depretz, qui a d’ailleurs ajouté que sa cliente souffrait « de troubles délirants ». Muette lors de sa garde à vue, la septuagénaire a depuis été transférée dans une unité psychiatrique, au centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville, dans l’attente d’expertises psychiatriques qui pourront déterminer si la suspecte est apte à être jugée et condamnée à une sanction pénale. « Selon certains, elle disait en avoir peur, mais depuis les faits, elle ne s’explique pas et ne donne aucun mobile », a précisé une source.
« Avant les faits, il semble qu’elle avait des troubles de la personnalité qui n’ont pas été pris en charge. On peut se demander si elle n’a pas complètement perdu la tête », a insisté son avocate, qui a notamment évoqué « des troubles hallucinatoires « .