Après des propos tenus en septembre 2020 à propos des mineurs isolés, Eric Zemmour s’est vu condamner à une amende de 10 000 euros par le tribunal de Paris.
Il y a plus d’un an, sur le plateau de Cnews, Eric Zemmour avait tenu des propos sur les migrants mineurs isolés qui n’avaient laissé personne indifférent : « Ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont ». Des propos choquants qui lui avaient valu d’être attaqué en justice par des associations telles qu’SOS Racisme.
Le verdict est tombé aujourd’hui, Eric Zemmour, qui n’était pas présent à la lecture de son jugement, ni même à son procès datant du 17 novembre, a été condamné pour incitation à la haine. Il a ainsi écopé d’une amende de 10 000 euros, qu’il devra redistribuer auprès des associations telles qu’SOS Racisme, la Licra, la Ligue des Droits de l’Homme ou Maison des potes. Durant l’audience du 17 novembre, la procureure de la République, Manon Adam, avait déclaré que « Les limites de la liberté d’expression ont été franchies ».
Ce n’est pas la première fois que le candidat à l’élection présidentielle est condamné pour incitation à la haine. Par ailleurs, Eric Zemmour doit se rendre à un nouveau jugement pour diffamation en 2023 après ces propos qu’il avait tenu en 2019 : « la rencontre du mouvement féministe et du mouvement LGBT fait qu’avec la force des mythes de ces minorités, avec leurs relations dans les médias, dans la justice, au sein de l’appareil d’État, ils ont asservi l’appareil d’État à leur idéologie et donc à leurs caprices ». Pour revenir au jugement, son avocat, Olivier Pardo, et lui même comptent faire appel. Eric Zemmour a très vite réagit en publiant un communiqué de presse sur Twitter.
Cette condamnation arrive quelques mois avant les élections présidentielles alors que le leader du parti « Reconquête! » est à 13,5% d’intentions de vote selon un sondage de l’IFOP.