Très affaiblie depuis les élections législatives du 8 juin, la Première ministre britannique refuse de démissionner. Pourtant, elle ne parvient pas à trouver une majorité pour gouverner.
Une épine de plus dans le pied. Selon le Sunday Times (article payant, en anglais) dans son édition du dimanche 11 juin, cinq ministres britanniques appellent Boris Johnson, jusque-là ministre des Affaires étrangères, à remplacer Theresa May au poste de Premier ministre.
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Après l’annonce des résultats, les ministres concernés ont pris contact avec l’ancien maire de Londres. S’il est arrivé en tête, le parti conservateur a perdu la majorité absolue dont il disposait au Parlement. De son côté, Boris Johnson a réfuté toute ambition de devenir Premier ministre, assurant qu’il était « à 100% derrière Theresa May ».
Un accord annoncé par erreur
La Première ministre a refusé de démissionner, même si elle se trouve très affaiblie par cet échec électoral. Dans la nuit, son équipe avait, pendant un temps, annoncé qu’elle était parvenue à sceller un accord de principe avec le DUP. Ce petit parti protestant ultra-conservateur nord-irlandais est devenu indispensable aux Tories pour gouverner.
Cependant, cette annonce a ensuite été rectifiée. Theresa May a seulement « discuté avec le DUP pour évoquer la finalisation d’un accord lorsque le Parlement reprendra ses travaux la semaine prochaine ». En réalité, les discussions sont en cours avec la formation nord-irlandaise, qui permettrait aux conservateurs d’obtenir les 326 sièges requis. Cet imbroglio symbolise la confusion politique dans laquelle est plongée le Royaume-Uni.
Le nouveau Parlement siégera une première fois mardi, avant d’accorder ou non sa confiance au nouveau gouvernement le lundi 19 juin. C’est aussi le 19 que seront lancées les négociations sur le Brexit.
Crédit photo à la Une: SCOTT HEPPELL / AFP