Jusqu’au 10 février, au Grand Palais (galerie sud-est), le photographe français Raymond Depardon consacre une exposition de ses grands voyages en Afrique, aux États-Unis et en Amérique du Sud, à travers ses sujets de photographie préférés : les grands espaces et les villes, le tout en grande partie en couleur, un procédé inédit pour Depardon. Il l’a bien nommé « Un moment si doux ».
Il a commencé la photo dans la ferme familiale, dans les années 50. Né dans une famille de paysans, Raymond Depardon s’est très tôt passionné pour la photo. C’est donc avec les oies, canards et bergers allemands qu’il vit les premières années d’une longue passion de vie.
Depuis, le gamin de la ferme en a connu des expériences. Fondant en 1966 l’agence Gamma, il se fait connaître en 1974 en réalisant le documentaire « 50.81 % » sur la campagne présidentielle de Valéry Giscard d’Estaing. En 1978, c’est l’historique agence Magnum qu’il rejoint après avoir quitté Gamma. Il enchaîne avec un reportage en Afghanistan, qu’il publiera sous le titre de « Notes » en 1979. Ayant également réalisé des travaux dans le domaine de la justice (Délits flagrants », « 10e chambre »), il abandonne progressivement le photojournalisme pour se tourner vers la photographie de grands espaces et de portraits.
C’est l’ensemble de son oeuvre qu’on peut retrouver au Grand Palais, jusqu’au 10 février.