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Le mondial au brésil, à quel prix ?

Alors que le mondial 2014 au Brésil, pays du football, semble offrir de grandes promesses en terme de spectacle et de jeu, l’envers du décor est bien moins glorieux et les brésiliens souhaitent profiter du mondial et de la popularité du football afin de montrer les véritables problèmes du Brésil.

 

Le Brésil est le pays du football, la plupart des plus grands joueurs de l’histoire de ce sport viennent du pays de la samba, Zico, Ronaldo, Pelé ou encore Ronaldinho.

Un mondial dans la terre sacrée du football semble être logique et ne peut que promettre des folies sportivement parlant, mais le Brésil reste encore un pays en voie de développement et même si le monde loue sa capacité à évoluer très vite des problèmes économiques et sociaux persistent.

La corruption est encore très présente dans le pays, elle est endémique du peuple au gouvernement où de nombreux de l’ancien gouvernement sont emprisonnée pour corruption.

Les brésiliens accordent plus d’importance au football qu’à la politique à telle point que de nombreux anciens footballeurs sont en fonction politique, comme Romario qui aujourd’hui est député mais même en politique sa priorité reste le football, il ne propose pas des projets de loi sur la santé ou l’éducation mais sur le prix des billets de la coupe du monde afin que les pauvres puissent y assister.

Or, ce n’est pas la priorité d’un brésilien pauvre, 9,7% de la population est analphabète, l’éducation est précaire et le développement rapide n’y aide pas.

Les services publics au Brésil sont très défaillants alors que les impôts sont extrêmement élevés, les plus lourds du continent Américain cela se répercute sur la classe pauvre et moyenne qui au final doivent subir parmi les plus haut prix de produit finaux au monde.

Pourtant les services publics sont au niveau de l’Afrique « Nous payons des impôts européens pour des services africains » notait un chroniqueur d’un journal économique brésilien.

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L’illusion du football ne tient plus

 Les Brésiliens sont peu protestataire d’habitude, mais l’accumulation des errances gouvernementales ont fait descendre les brésiliens, le gouvernement réagi souvent avec la répression et qualifie les manifestants comme des vandales, un mouvement de protestation l’année dernière avant la coupe des confédérations a été réprimé avec 2 morts, plus de 2000 blessés et 2000 personnes emprisonnées.

Les brésiliens ne veulent pas d’une coupe du monde, même si l’image en Europe persiste qu’un brésilien vit avant tout pour le football, la réalité est autre et l’image caricaturale n’est pas vraie.

A tel point que même les brésiliens demandent aux étrangers de ne pas venir au pays pour le mondial, le gouvernement a dépensé 400 millions d’euros pour l’achat d’armes pour la police afin de protéger les rues contre son propre peuple et ne pas perturber le mondial.

Preuve de cette instabilité, le Brésil qui a eu le plus de temps afin de préparer la coupe du monde avec 7 ans est le pays le plus en retard dans l’organisation d’une coupe du monde.

Les brésiliens payent eux-mêmes les travaux pour le mondial, et le peuple refuse cela car cela n’aide pas la progression de l’éducation ou de la santé dans le pays.

Si on rajoute les promesses du gouvernement sur les infrastructures non tenues, comme la ligne de TGV reliant les 4 villes hôtes du mondial avec 13 milliards d’euros qui ont disparu.

La criminalité reste aussi un problème majeur que le gouvernement a du mal à régler, plus de 50000 assassinats ont lieu par ans, chaque brésilien connait au moins une personne qui a été assassiné ce problème a lieu aussi dans les transports publics où ils sont régulièrement attaqué par les gangs, la sécurité est précaire que ce soit pour les touristes ou les brésiliens eux-mêmes.

Les célébrités brésiliennes, les anciennes gloires du football restent dans leurs mondes, Ronaldo avait déclaré « qu’une coupe du monde ne se fait pas avec des hôpitaux » et Pelé a demandé aux brésiliens d’oublier leurs problèmes et d’apprécier le mondial.

Plus facile à dire qu’à faire, surtout quand on vie très confortablement et très loin des réalités des millions de brésiliens qui souffrent, le football au brésil, oui mais pas à ce prix.

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