Selon un sondage OpinionWay réalisé pour le Figaro Magazine, Seuls 3% des Français souhaitent voir François Hollande se représenter aux présidentielles de 2017. Le chef de l’Etat retombe ainsi à son niveau d’avant les primaires socialistes… quand il n’était pas encore connu.
C’est un sobriquet que François Hollande n’avait pas entendu depuis trois ans. En 2011, au moment des primaires socialistes pour désigner le candidat PS aux élections présidentielles de 2012, ce surnom de « monsieur 3% » lui avait été donné car il n’était alors crédité que de 3% d’intentions de vote chez les sympathisants du parti. Il faut dire qu’à l’époque, l’ancien maire de Tulle, député de Corrèze et Premier secrétaire du PS ne faisait pas figure de favori. Pourtant, le « désistement » de Dominique Strauss-Khan aidant, cet outsider a fini par l’emporter. Et même par briguer l’Elysée.
Mais aujourd’hui, après seulement deux ans de mandat pour le moins chaotique, peu de gens souhaitent, à nouveau, qu’il soit candidat à la présidentielle de 2017. Une dégringolade qui fait écho à la chute vertigineuse de sa cote de popularité : 18% seulement de Français satisfaits par sa politique. Un record pour la Vème République. Conscient de son échec, semble-t-il, François Hollande avait même assuré, le 18 avril dernier, qu’il ne viserait pas un second mandat si la courbe du chômage ne s’inversait pas avant la fin de son premier.
Toutefois, ce 3% est à relativiser un peu puisqu’il s’applique à l’ensemble de la population. En effet, chez les sympathisants PS, ils sont 15% à vouloir le voir se présenter à sa propre succession. Ce n’est pas énorme, certes, mais c’est plus qu’en 2011. Néanmoins, il est largement distancé par son Premier ministre, Manuel Valls, crédité, lui, de 40% d’intentions de vote par les gens à sensibilité de gauche. Devant François Hollande également, Martine Aubry, maire de Lille et sa rivale de toujours.
Autre point révélé par ce sondage OpinionWay : s’en est fini de la candidature automatique d’un ancien président. En effet, 81% des sympathisants PS veulent que se tienne une primaire, que François Hollande décide de se représenter ou non. Une sévère expression de défiance à l’égard de celui-ci donc.
Des résultats qui vont sans doute faire plaisir à Nicolas Sarkozy, qui a annoncé le même jour (hasard du calendrier) son désir de retour en politique. Ambition qu’il avait enterrée après sa défaite de 2012 face à… François Hollande. A charge de revanche on dirait.