« Snowden se voit accorder l’asile, et une offre d’emploi » titre ce matin The Moscow Times, la version russe du célèbre quotidien anglophone. Il aura pourtant fallut du temps au pays de Vladimir Poutine pour prendre cette décision qui décoche du coup un pied de nez aux autorités américaines.
Cela peut être perçu comme un acte de résistance. En effet, Edward Snowden, l’ancien consultant de la National Security Agency (NSA), traqué par les Etats-Unis pour espionnage, peut désormais séjourner durant un an sur les terres soviétiques.
Une décision cruciale
Les autorités russes ont fait un choix difficile ce jeudi 1er août. Ce choix, c’est celui d’accueillir sur ses terres un homme qui se bat pour la liberté. Dès lors, Snowden pourra renouveler sa demande d’asile sur un an, ou demander un asile permanent d’une durée de cinq. Après 6 semaines de confinement à l’aéroport de Moscou, «le lanceur d’alerte» comme on le surnomme, devient réfugié temporaire de Russie.
L’objectif pour Snowden est désormais d’obtenir la nationalité russe. Ce dernier a déjà reçu une première offre de travail, puisque l’un des dirigeants de Vkontakte, le principal réseau social russe — concurrent à Facebook — lui a proposé d’intégrer son équipe.
Un pied de nez à Obama
La décision du Kremlin n’a pas manqué de faire réagir Washington qui se dit «extrêmement déçue». Alors que le président Obama doit se rendre en Russie en septembre, pas la peine de dire que cette visite est désormais compromise. Cela n’empêche pas Vladimir Poutine de marquer un brin d’ironie en espérant que cette décision «n’affectera pas le caractère des relations [entre la Russie et les Etats-Unis]», rapporte le Moscow Times.
Le sénateur Républicain John McCain, à son tour, a montré son mécontentement sur Twitter en qualifiant «l’octroi de l’asile [telle] une gifle pour tous les Américains ».
De leur côté, les services d’informations libres comme Wikileaks s’enchantent de cette décision.
WikiLeaks declares victory over Edward #Snowden asylum bid: battle won, war continues http://t.co/w23PUwOTkj
— WikiLeaks (@wikileaks) August 1, 2013