Derrière un profil mou, Frédéric Béatse, dauphin de Jean-Claude Antonini, candidat à la mairie d’Angers, inquiète surtout au regard de son bilan peu étincelant pour redonner un sens à l’attractivité de la capitale Angevine. Une bataille qui pourrait fortement affaiblir le positionnement angevin sur l’échiquier des métropoles du Grand Ouest.
Plusieurs investisseurs parisiens le confirment le confirment. « La métropole prend du retard. Sa gouvernance s’enferme dans un ronron ». Du côté des institutions consulaires, on reconnaît une absence de vision stratégique autour des élus et des collaborateurs qui ont mal travaillé la fin de règne de Jean-Claude Antonini. « Le cabinet du maire s’est transformé en guichet social alors qu’il devrait incarner une rampe de lancement pour conjuguer attractivité, innovation et nouveaux projets dans l’espace urbain ». Beaucoup d’observateurs étrangers ne rapportent pas dans leurs valises de bons souvenirs de la supposée « qualité de vie angevine » alors qu’elle constitue un passeport non négligeable vers l’extérieur. Par la passé, la ville avait su se contruire une cohésion autour d’un cœur de ville attractif. Or, il manque véritablement un poumon phare. « La ville s’est progressivement démembrée au nom de choix urbanistes fantaisistes voire clientélistes » observe un membre de Contribuables Associés.
On sent aussi un décrochage du point de vue des agents de la ville. « Plusieurs directions ne s’articulent pas en réseau lorsqu’il est essentiel d’offrir une visibilité internationale et européenne. Beaucoup de sollicitations de délégations étrangères n’ont pas de suite. Et un déficit s’intensifie dans la profondeur des coopérations existantes avec des réseaux de villes. Le jumelage avec Austin (Etats-Unis) parait trop artificiel » regrettent plusieurs responsables de laboratoires de recherche technopolitains impliqués dans les biotechnologies vertes. Au conseil municipal, la délégation aux Relations Internationales et au Rayonnement est inactive. Beaucoup de préconisations innovantes émanant de l’extérieur sont freinés par le canal des élus ou les circuits de la ville qui est devenue un vrai labyrinthe. Il reste un travail important pour les élus de la majorité sortante afin de convaincre d’une prise de conscience de ces handicaps.