« Des élections municipales ce weekend ? » Eh bien oui, ce dimanche 14 juin avait lieux dans trois villes des Hauts-de-Seine le premier tour de nouvelles élections municipales. La raison? Le scrutin de 2014 de la ville de Puteaux, Asnières et Clichy a été annulé par le Conseil d’Etat le 11 mai pour cause d’irrégularité…
C’est ainsi que les habitants de ces trois villes du 92 étaient invités à aller voter ce dimanche afin de pouvoir élire une bonne fois pour toute leur nouveau maire. Suite à deux victoires pour l’UMP, à Puteaux et à Asnières, et une du PS, à Clichy, la juridiction avait contesté les résultats de la première élection en mai 2014. Dans ces trois communes, le Conseil d’Etat avait jugé que les élections avaient été biaisées à cause d’irrégularité de la part de certains candidats.
Les Hauts-de-Seine face à des irrégularités électorales
A Puteaux, le Conseil d’Etat a décidé d’annuler les résultats de la liste divers droite en raison que l’un des colistiers était également inscrit sur la liste Bleu marine de la ville. A Asnières, on soupçonne que des pressions de la part de partisans UMP aient été exercées près des bureaux de vote. Toutefois, on ne sait guère si le candidat gagnant, Manuel Aeschlimann, était impliqué directement dans cette affaire de fraude.
Enfin, à Clichy, dernier bastion socialiste des Hauts-de-Seine, on accuse le candidat divers droite, Didier Schuller, d’avoir emprunté la mention « UMP » et « MoDem » sur ses affiches et bulletins, empêchant ainsi la vraie liste UMP-MoDem de gagner des voix. Ce dernier, dont cette irrégularité n’est pas la première en politique, ne s’est pas représenté pour ces nouvelles élections… Aussi, l’ancien maire PS de Clichy, Gilles Catoire, gagnant des élections de 2014, est soupçonné de clientélisme auprès de ses co-citoyens. Ce dernier a d’ailleurs cédé sa place à son ex-directeur de cabinet, le jeune Julien Perez.
Une victoire totale pour la droite ?
Dans les trois cas, on observe en effet un manque de clarté de la part de certains candidats, ce qui explique mieux la raison de ces nouvelles élections tardives. A Puteaux, il a suffit d’un premier tour pour que l’ex maire UMP, Joëlle Cecaldi-Reynaud, l’emporte. Dans les deux autre villes voisines du 92, le décompte des votes a été favorable pour la droite, même à Clichy, ville socialiste depuis 68 ans.
Il semble que le contexte national ait quelque peu déteint sur le département des Hauts-de-Seine, qui sera, peut-être, dès dimanche prochain, entièrement à droite pour la première fois depuis des décennies. Alors que l’on sait déjà gagnant le parti des Républicains, ex UMP, à la mairie de Puteaux, les candidats socialistes ont du pain sur la planche s’ils ne veulent pas voir l’intégralité du 92 devenir à droite.
Dans le 92, un destin qui ne tient qu’à un fil pour le PS
A Puteaux, ville aisée du 92, ce résultat (60,77 % pour l’UMP contre 23,32% pour la liste MoDem-PS-EELV) n’étonne guère quand l’on sait que la maire UMP dirige la ville depuis 2004. A Asnières, ville qui était devenue socialiste en 2008 puis qui était redevenue à droite en 2014, le parti des Républicains semble avoir toutes ses chances pour gagner la mairie dimanche prochain, après un très bon score au premier tour (47,42 % contre 36,30% pour la liste socialiste de l’ancien maire Sébastien Pietrasanta). A Clichy, ville habituellement très marquée à gauche, le candidat UMP, Rémi Muzeau, a faillit, ce dimanche, devenir le premier maire de droite depuis 1985, date depuis laquelle la ville est restée sous la direction du maire socialiste Gilles Catoire. Avec 48,83% des suffrages, il peut partir confiant pour le second tour de dimanche prochain.
A Asnières et à Clichy, le second tour des élections pourrait-il sonner comme le scrutin de la dernière chance ou, au contraire, comme le signe d’une défaite cuisante pour le PS? On le saura après le résultat du second tour dimanche prochain…