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5 bonnes raisons de redécouvrir cet été la série Jordskott

C’est l’été et c’est le moment propice de redécouvrir des séries. On vous conseille aujourd’hui la géniale série Jordskott.

La réputation des séries nordiques n’est plus à faire, depuis la diffusion en France de séries comme The Killing, Borgen ou Bron. Diffusée sur Arte puis sortie en DVD, Jordskott, petite bombe en 10 épisodes qui va littéralement vous clouer au siège.

On vous donne 5 bonnes raisons de ne pas rater cette série

Négociatrice au sein des forces d’intervention de la police de Stockholm, Eva Thörnblad se rend à Silverhöjd pour régler la succession de son père Johan, riche industriel avec qui elle a rompu tout contact depuis la disparition de sa fille Josefine. Sept ans après les faits et alors que le petit Anton s’est volatilisé, la jeune femme décide de reprendre son enquête. Elle fait la connaissance de Göran Wass, dépêché sur les lieux pour aider la police locale à retrouver le garçonnet. Un soir, en traversant la forêt en voiture, Eva manque de percuter une jeune fille blonde qui ressemble à Josefine

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1/ La série vous transporte d’un univers à l’autre. Se présentant d’abord comme un polar nordique assez classique, elle bascule assez vite dès la fin du premier épisode dans autre chose de beaucoup « fantastique », à la limite du conte moderne peuplé de créatures étranges.

2/ Jordskott bénéficie d’une héroïne incroyable, campée par Moa Gammel, qui excelle dans chacun des registres, tantôt femme forte, tantôt dévastée par les événements qui lui tombent dessus. Une héroïne tellement fragile qu’elle n’hésite pas à franchir la ligne rouge en cours de route, fait rarissime pour un personnage central de fiction.
« J’ai été très agréablement surprise. Il y a toutes ces histoires policières qui sont tournées en Suède, elles sont plus ou moins toutes les mêmes et ça m’ennuie un peu. Je me demande : OK, c’est quoi la suite ? Quand est-ce que quelqu’un va faire quelque chose de légèrement différent ? Quand j’ai entendu parler de Jordskott et que j’ai lu le scénario, j’étais très surprise et aussi très inquiète, parce que puisqu’il y a des éléments fantastiques, je me disais que même si le script et le personnage sont formidables, il était très important que les effets spéciaux soient d’un excellent niveau pour que les gens adhèrent à ce monde. Mais on prend toujours un risque en s’embarquant dans un tel projet, parce qu’essayer quelque chose de nouveau et faire évoluer un genre peut tourner au fiasco ou au désastre. Nous aimions tous le projet et toutes les personnes impliquées étaient enthousiastes, mais nous n’étions pas sûrs que le public adhérerait à ce nouveau cadre. Quand nous avons atteint des records en Suède, nous étions très émus que les gens soient entrés dedans, qu’ils nous aient pris au sérieux et aient adhéré. » (Moa Gammel, Festival de télévision de Monte-Carlo 2015).

3/ Jordskott est une série visuelle, très graphique où les effets spéciaux se fondent parfaitement dans l’action. Le travail effectué par Henrik Bjorn, créateur et réalisateur de la série est à ce titre remarquable: « Je dessine beaucoup : je ne suis pas doué, mais je dessine ! Même en tant que réalisateur, je pense en images. C’est quelque chose que j’ai appris de la pub. Mon directeur artistique n’avait jamais travaillé sur une série dramatique, mais nous avions en tête des images très fortes et nous savions comment elles devaient être réalisées. Quand j’étais petit – je devais avoir 8 ans – il y avait la série V, avec des lézards venus de l’espace. La dernière scène du premier épisode, quand il quitte sa peau et qu’on découvre le lézard vert en-dessous… Tu parles d’un cliffhanger ! Wouah ! On a voulu la même chose avec la fin du premier épisode. On en a discuté avec la chaîne : est-ce qu’on va trop loin? Non, c’est la scène-clef de toute l’histoire. Il n’a fallu que quelques secondes pour que Twitter explose ! Il faut avoir des scènes comme ça, qui véhiculent une image forte. Toutes les grandes séries en ont : si vous pensez à Breaking Bad, vous pensez à la combinaison en plastique jaune. C’est très graphique, et vous comprenez immédiatement que c’est Breaking Bad. » (Festival Séries Mania 2015).

4/ A l’image du travail effectué par Angelo Badalamenti sur Twin Peaks, il y a quelques années, un soin tout particulier à été apporté à l’ambiance musicale de la série, qu’il s’agisse du titre pop qui clôt chaque épisode (Ofelia, I will meet you there), que de l’envoûtante bande originale de la série composée par Erik Lewander et Olle Ljungman. Les deux compositeurs installent l’ambiance mystérieuse à chaque note de musique, contribuant à être comme aspiré par la forêt de Silverhöjd.

5/ Enfin, rarement une série saura vous entraîner dans son univers de manière constante et jusqu’à la dernière minute bouleversante au possible, qui devrait en tout logique vous arracher quelques larmes. Une fin de saison dramatiquement belle.

Votre émission La loi des séries sur VL ne s’y est pas trompée. En août 2015, nous fûmes la première émission française à consacrer une heure à la série en compagnie du producteur, du créateur et de l’héroïne de la série, une émission que vous pouvez retrouver ici.

Crédits: Palladium Films/ Arte

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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