Mercredi 26 mai, un bateau circulant sur le fleuve Niger a vu sa coque se fendre. Il emporte avec lui les 180 passagers qu’il transportait. On parle d’une vingtaine de survivants après le naufrage, pour un bilan des disparus épouvantable.
Le naufrage a eu lieu dans le nord-ouest du Nigeria. Le bateau effectuait un trajet entre l’Etat du Niger, au départ de Lokon Minaa, pour se diriger à Wara, dans l’Etat de Kebbi.
Yusuf Birma, le responsable local des voies fluviales, explique que le bateau était en fait surchargé. La capacité de celui-ci était de 80 personnes maximum, le naufrage s’explique par cette surcharge des passagers. On note également le transport de volumineux sacs de sable extraits d’une mine d’or voisine qui a donc alourdit le poids a bord.
« A cette heure, seules 20 personnes ont été retrouvées vivantes, quatre sont mortes et les 156 restantes sont toujours portées disparues et considérées comme englouties. »
Yusuf Birma
De nombreux bateaux de passage sur le fleuve Niger se retrouvent en danger, en partie à cause de la saison des pluies. La météo rend les voyages très compliqués, alors il suffit d’une surcharge des passagers pour que les bateaux chavirent.
M. Birma précise aussi qu’il « s’agissait d’un vieux bateau en bois et en mauvais état ». Le constat est clair, en raison de la structure délabrée du navire, de la météo défavorable à la navigation, et de la surcharge de voyageurs, la situation était propice au naufrage. Il a suffit d’une heure pour que le bateau s’effondre et rejoigne les profondeurs marines.
Le président Muhammadu Buhari, dans un communiqué, qualifie l’accident d’« épouvantable», et présente ses condoléances aux familles des victimes.
Un précédent bateau surchargé avait chaviré au mois de mai, causant la mort d’une trentaine de personnes. Le bateau avait heurté une souche pendant une tempête. De nombreux drames surviennent sur le fleuve Niger, même si le constat du dernier en date est particulièrement violent.