L’armée nigériane a annoncé ce mardi avoir libéré 293 jeunes femmes dans un territoire occupé par Boko Haram dans le nord-est du pays. Les jeunes filles retrouvées ne sont néanmoins pas les 276 filles enlevées à Chibok par le groupe islamiste en avril 2014.
« Les troupes ont pris et détruit cet après-midi trois camps de terroristes dans la forêt de Sambisa”, l’un des principaux repaires de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria dans la province de Borno, a déclaré le porte-parole de l’armée Chris Olukolade dans un communiqué. « Il n’est pour l’instant pas confirmé que les filles soient celles de Chibok . On vérifie l’identité des personnes libérées”, a-t-il ajouté.
L’armée nigériane a tweeté son action en temps réel pour informer de la libération des jeunes femmes :
FLASH: Troops this afternoon rescued 200 girls & 93 women from #Sambisa Forest. We cannot confirm if the #ChibokGirls are in this group /1
— DEFENCE HQ NIGERIA (@DefenceInfoNG) 28 Avril 2015
FLASH : Les troupes ont sauvé cet après-midi 200 filles et 93 femmes dans la forêt de #Sambisa. On ne peut pas confirmer que les #fillesdechibok soient parmi elles. /1
Troops captured and destroyed 3 terrorists camps including the notorious Tokumbere camp in the #Sambisa Forest Operation /2 — DEFENCE HQ NIGERIA (@DefenceInfoNG) 28 Avril 2015
Les troupes ont capturé et détruit trois camps, dont le très connu Camp Tankumbere dans l’opération de la forêt de #Sambisa /2
#Sambisa Forest: The freed persons are now being screened and profiled. We will bring you details later. /3 #NeverAgain — DEFENCE HQ NIGERIA (@DefenceInfoNG) 28 Avril 2015
Forêt de #Sambisa : les personnes libérées sont actuellement identifiées. Nous vous donnerons de plus amples détails plus tard. /3
Une lueur d’espoir
Loin de désespérer les autorités, la découverte de ces jeunes femmes les encourage à redoubler d’efforts pour trouver les lycéennes enlevées à Chibok. La femme a l’initiative de la campagne Bring Back our Girls a en effet déclaré au TIME que cela lui « brisait le coeur » que les femmes enlevées à Chibok ne faisaient pas partie des 293 libérées. Et d’ajouter : « Que ces filles et ces femmes qui étaient captives de ces sauvages (depuis Dieu sait quand) puissent maintenant respirer l’air de la liberté est indubitablement une victoire. On a profité de ce sauvetage pour mettre une plus grande pression au gouvernement pour ne pas lésiner sur les effort pour trouver nos #ChibokGirls”.
Une étude d’Amnesty International sortie le mois dernier dénonçait les enlèvements à répétition de Boko Haram. Le groupe islamiste aurait pris en otage pas moins de 2 000 femmes depuis le début de l’année. Selon les témoignages rapportées par les rescapées, les femmes détenues par Boko Haram sont souvent violées, sujettes à des violences et forcées à la conversion.