À la uneSociété

Nigloland: pourquoi une maman a été refusée aux attractions ?

Le 20 juillet 2025, Cassandra Simonny et son fils s’apprêtaient à passer une journée dans le parc d’attractions Nigloland, situé à Dolancourt, dans l’Aube. Mais l’expérience a rapidement tourné à la déception. Cette mère de famille, en situation de handicap, s’est vu refuser l’accès à plusieurs attractions, sous les yeux de son fils. Le parc invoque des règles de sécurité. 

La mère est une habituée du parc Nigloland, qu’elle fréquente régulièrement. Ce dimanche, elle souhaitait simplement partager un moment avec son enfant mais la journée a rapidement basculé lorsque plusieurs employés du parcs lui ont interdit l’accès à six attractions successives. Le motif ? Elle est porteuse d’une prothèse à la jambe. « On me dit, non, vous n’avez pas deux jambes. Ça me remet à mon pauvre rang, comme si j’étais réduite au fait d’être handicapée », déplore la jeune maman.  

En larmes, la jeune femme raconte son parcours. Victime d’un accident de moto en 2018 causé par un conducteur en état d’ivresse, elle a subi douze interventions chirurgicales avant d’être amputée au niveau du fémur en 2020. Malgré cela, elle mène une vie active, équipée d’une prothèse qui lui permet de se déplacer normalement et de profiter des activités familiales. 

« On m’a volé une journée avec mon fils » 

L’émotion de Cassandra est d’autant plus forte que son fils a assisté à la scène. On lui explique que sa prothèse « va s’envoler » et souhaite que ce genre de remarques s’arrêtent pour que « le regard sur les personnes handicapés change »

@cassieso

J’ai vue le responsable des attractions, j’ai eu l’impression de parler à une IA. Qui répète en boucle le discours de ses supérieurs sans prendre en compte l’humain qu’il a en face de lui. Je vous souhaite de vivre ma vie. Je remercie en revanche profondément l’humanité de l’agent de sécurité #nigloland #handicap #maman #enfant #amputeelife #amputation #pleure

♬ son original – Cassandra

Dans sa vidéo, elle dénonce également l’absence d’information en amont sur ces restrictions d’accès, malgré l’achat d’un billet au plein tarif. Elle ne comprend pas pourquoi personne ne l’a prévenu à l’entrée. Pour la jeune maman, cette journée manquée est une illustration d’un problème plus grand : la méconnaissance, voire l’exclusion, que subissent encore les personnes en situation de handicap dans ces lieux comme les parcs d’attractions.  

Le parc invoque des règles techniques et réglementaires

Face à la médiatisation de l’affaire, la direction de Nigloland a réagi par un communiqué.  Elle y rappelle qu’un guide d’accessibilité est mis à disposition pour informer les visiteurs en situation de handicap. Le parc précise notamment que « sur les 33 attractions du parc, 12 ne sont pas accessibles aux personnes ayant une prothèse d’un membre inférieur ». Ces restrictions sont justifiées, selon le parc, par des normes techniques et des impératifs de sécurité liés au maintien physique dans les dispositifs des manèges. 

Concernant le cas de Cassandra Simonny, la direction exprime ses regrets. En effet, elle explique que « dans le cas évoqué, nous comprenons le ressenti et l’émotion de cette jeune femme, qui n’a pas pu accéder à certaines attractions pour des raisons techniques et réglementaires. Nous regrettons sincèrement sa frustration. Nos équipes ont échangé avec elle sur place et ont tenté, dans la mesure du possible, de faciliter l’expérience de son fils »

Une affaire qui relance le débat sur l’inclusion

Cet incident pose une nouvelle fois la question de l’accessibilité des lieux de divertissement pour les personnes en situation de handicap. Si la sécurité des visiteurs est une priorité évidente, les modalités d’accueil, de communication et d’adaptation sont encore perfectibles dans de nombreux sites touristiques. 

Cassandra Simonny, de son côté, espère que son témoignage permettra une prise de conscience. « C’est rabaissant, je montre encore à mon fils que je suis différente » explique-t-elle concernant ce genre de traitement. Cette affaire relance donc un débat plus large sur la manière dont ces établissements intègrent les diversités physiques. 

A lire aussi : Un tour du monde des parcs Disney, ça vous tente ?

About author

Journaliste
Related posts
À la uneSéries Tv

C'est vraiment la fin de la collection "Meurtres à…", de France TV ?

À la uneMédias

Star Academy : pourquoi Marlène Schaff est au centre d'une polémique sur les réseaux sociaux ?

À la uneMédias

Les Traîtres : qui sera dans la nouvelle saison de l’émission ?

À la uneEconomiePolitique

Pourquoi la France peine à se réindustrialiser ?

Retrouvez VL. sur les réseaux sociaux