Tatsumi Kimishima, président de Nintendo a dévoilé lors de la présentation du bilan fiscal 2016 ses objectifs de vente pour la Switch. Selon lui, la console pourrait s’écouler à 101,63 millions d’exemplaires dans le monde, à l’instar de sa grande sœur la Wii
Avec 2,74 millions d’exemplaires vendus sur le globe en moins d’un mois, la Nintendo Switch a déjà tout d’une grande. Elle enregistre en effet le meilleur lancement de l’histoire des consoles aux États-Unis et les dirigeants entendent bien la voir continuer sur cette lancée.
C’est en tout cas ce que s’est attaché à rappeler Tatsumi Kimishima, président de Nintendo dans une session de questions-réponses avec les actionnaires menée à l’occasion du bilan fiscal 2016. « La vérité est que nous voulons élever la base installée de la Nintendo Switch au même niveau que celle de la Wii ». Et d’ajouter qu’il entend vendre 10 millions de consoles lors de la première année d’exploitation, toujours sur la lignée de la Wii.
Le pari peut sembler difficile à tenir, quand on sait que la Wii n’est autre que la console la plus vendue de l’histoire – bien que très en-dessous des 157 millions de ventes réalisées par Sony avec sa PS2. Et pourtant, outre son concept versatile totalement innovant (capacité à jouer sur écran ou sur une télévision), la Switch peut compter sur des premiers jeux tirés de ses licences emblématiques. The Legend of Zelda : Breath of the Wild et Mario Kart 8 Deluxe ont en effet su pleinement trouver leur public, avec notamment pour le second quelque 459.000 exemplaires écoulés aux États-Unis lors de sa journée de démarrage, tapant au-dessus des prévisions de Big N.
Moduler la capacité de production
Si la Switch peut donc sembler sur une pente ascendante, il faudra toutefois résoudre un problème de taille si elle veut continuer sur cette voie. Car si les 10 millions de Switch que Nintendo compte distribuer cette année prennent en compte l’excellente réception commerciale de la console, l’offre est pour l’instant loin d’être alignée à la demande. Depuis la sortie de la console le 3 mars dernier, de nombreux revendeurs affichent en effet régulièrement en rupture de stock, et ne s’approvisionnent qu’avec peine.
Le bilan fiscal 2016 a ainsi été l’occasion pour Nintendo d’afficher sa volonté de remédier à ce problème et de déclarer faire son possible pour optimiser sa capacité de production, bien que cette dernière ne soit pas aisée à moduler.
Rappelons que pour livrer 2,74 millions de Switch dans le monde sur son premier mois de lancement, la firme de Kyoto avait dû entamer la production des console au cours de l’été dernier, juste avant son officialisation au mois d’octobre. Si Nintendo ne réussit pas très vie à réussir à répondre à une demande qui ne décroît pas notamment du fait des futurs jeux à sortir, les potentiels acheteurs pourraient bien se décourager, s’ils ne l’ont pas déjà été par le prix…
La Nintendo Switch est disponible depuis le 3 mars 2017 au prix de 329,99 euros.