Après les aveux concernant la mort de la petite Maëlys et le caporal Noyer, la justice décide de reprendre une vingtaine d’affaires non élucidés.
Mis en examen pour la séquestration et le meurtre de Maëlys De Araujo et pour l’assassinat du caporal Arthur Noyer, Nordhal Lelandais a reconnu les faits qu’il décrit dans les deux cas comme accidentels. Mais la justice ne veut rien laisser au hasard et, selon les informations, a décidé de rouvrir ou de réexaminer une vingtaine d’affaire de disparitions non élucidées dans huit départements.
La cellule Ariane examine 900 dossiers
Par ailleurs, la gendarmerie a créé une cellule Ariane, composée de sept enquêteurs. Leur job consiste à retracer le parcours de Nordahl Lelandais année après année, pas à pas. Une fois ces données obtenues, il s’agit pour eux de les croiser avec d’autres cas de disparitions dans d’autres régions. Dans leur travail minutieux, les gendarmes ont planché sur 900 dossiers mais, à ce jour, aucun lien formel n’a été établi entre l’un d’entre eux et Nordahl Lelandais.
Deux familles de disparus se sont signalées ces derniers mois posant la question d’une relation entre Nordahl Lelandais et la disparition de leurs proches, respectivement Jean-Christophe Morin et Ahmed Hamadou. Elles ont déposé plainte pour enlèvement et séquestration.
Jean-Christophe Morin et Ahmed Hamadou ont disparu à un an d’intervalle en septembre 2011 et 2012 lors des festivals de musique électronique du Fort de Tamié en Savoie, près du lieu d’habitation de Nordahl Lelandais. Fan d’électro et dealer occasionnel, le meurtrier de la petite Maëlys était connu pour fréquenter les festivals de musique de la région.
La dépouille remise à la famille
Pendant presque trois mois, les hommes de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale ont analysé les ossements de Maëlys , retrouvés mi-février à Attignat-Oncin, en Savoie, sur les indications de Nordahl Lelandais.
Le 14 février, après des mois de silence et de mensonge, l’ancien militaire était passé partiellement aux aveux et avait expliqué avoir tué la fillette par accident. Ensuite il avait conduit les enquêteurs et les magistrats dans une zone très escarpée où il avait abandonné le corps de l’enfant fin août 2017.
Maintenant que l’autopsie est effectuée, les obsèques pourront avoir lieu.