Aujourd’hui a été rendu le verdict concernant les 17 recours déposés par les opposants à la construction de cet aéroport: aucun n’a été retenu. C’est une réussite pour le gouvernement qui tient bon depuis près de trois ans. Manuel Valls a déclaré, ravi: « Le projet va pouvoir se poursuivre ».
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— Agence France-Presse (@afpfr) 17 Juillet 2015
L’aéroport de Notre-Dame des Landes n’aura pas été le chantier le plus facile. L’idée émerge dans les années 70, avant d’être relancée en 2000 par Jean-Marc Ayrault lorsqu’il officie à la mairie de Nantes. Arrivé au gouvernement de François Hollande en 2012 c’est naturellement qu’il donne un coup de pouce au projet. Mais rapidement, les travaux routiers prévus en 2013 se frottent à de violentes manifestations contre les chantiers.
Défendre le bien-être des résidents voisins du futur aéroport, mais surtout protéger la zone et l’environnement de la région, telles sont les raisons qui poussent les activistes à bloquer les travaux. De là, s’ensuivent des « happenings », la vie s’organise sur l’occupation du chantier et les manifestations s’enchaînent. On se souviendra particulièrement de celle du 22 Février 2014 dans la ville de Nantes qui s’était muée en un véritable carnage: barricades, jets de pavés sur les forces de l’ordre, voitures incendiées… Le reflet d’une opposition farouche au projet. Pourtant, l’Elysée n’est jamais revenu sur sa décision.
Le verdict rendu ce matin par le Tribunal administratif de Nantes va dans le sens du gouvernement. Tous les recours déposés par les opposants ont été rejetés. Le projet de cet aéroport déclaré d’utilité publique en 2008 va donc pouvoir reprendre comme l’a annoncé Manuel Valls. C’était l’une des dernières cartes à jouer pour les opposants, l’une des dernières confrontations judiciaires. L’aéroport devrait voir le jour d’ici 2017 malgré les réticences et l’acharnement de ses détracteurs, en particulier des écologistes.