J’ai rencontré Benoit Midat-Briot, chargé de mission égalité dans nos territoires au nom de l’association Afrique et Nouvelles Interdépendances (ANI). Le forum organisé par l’ANI se tiendra le 11 mai prochain et portera sur l’identité plurielle, notamment chez les jeunes.
Pouvez-vous présenter l’association ?
Nous sommes basés dans le 14ème arrondissement avec des bureaux à Montreuil. C’est la troisième année que nous organisons le forum Tous en campagne contre les discriminations. Il rassemble des jeunes, des élus, des personnes qualifiées mais également des représentants d’associations car il y a un village associatif.
Quelles sont les autres actions que vous menez au sein de l’association Afrique et Nouvelles Interdépendances ?
ANI a été fondée en 2002 par des étudiants en Sciences Politiques. Le président Romuald Dzomo est actuellement au Cameroun. Nous y menons des actions notamment sur Yaoundé et ses banlieues. Nous aidons sur place à faciliter l’émergence d’activités génératrices de revenus dans le but de rendre autonomes les communautés locales au niveau de l’alimentation.
Est-ce un travail humanitaire que vous effectuez à l’étranger ?
Nous ne sommes pas dans l’humanitaire mais dans la solidarité et le partage des compétences. Nous pensons qu’il y a dans le monde dans lequel nous vivons une nécessité de solidarité entre le Nord et le Sud mais nous avons décidé de nous consacrer au Cameroun. Nous ne pallions pas à des besoins immédiats mais nous contribuons à faire émerger des activités avec les populations locales, pour qu’elles puissent s’auto suffire.
Des personnes vont présenter un dossier lors du forum, qui sont-elles?
Ces jeunes-là appartiennent au projet LCD, lutte contre les discriminations. Nous avons six groupes, qui sont en lice pour le trophée du forum qui aura lieu de 13 à 19h. Des groupes de jeunes ont mené avec ANI des ateliers d’une vingtaine de séances. Chaque groupe a fait un zoom sur une discrimination qu’ils ont choisie et ont fait une production autour de cela. Ce sont des affiches, des sketchs ou encore des mimes qu’ils présenteront. Cela ne concerne pas uniquement le produit fini mais aussi la cohésion de groupe.
Comment exercez-vous auprès des jeunes ?
Plus nous voyons les jeunes, mieux nous nous portons. Nous tentons de leur donner un coup de main … Ou un coup de pied, on peut aussi faire le parallèle. Ils ont en tout cas besoin d’être regroupés autour d’une dynamique de projet
Constatez-vous des améliorations dans les comportements des jeunes que vous avez encadré ?
Ce sont des jeunes avant tout à la recherche d’emplois. Il nous arrive de revoir des jeunes et d’en faire témoigner alors qu’ils sont passés par notre programme. Ils viennent partager leur expérience.
Tous les sujets qui ont été préparés au cours de l’année seront diffusés devant un public ?
Le village associatif se tiendra de 13 à 16h puis il y aura une table ronde de 14 à 16h sur la question : « les identités plurielles : un levier ? » Il y aura donc deux débats. Un sur les atouts et un sur les freins et les manières de les dépasser. Selon l’ANI l’identité plurielle peut être un atout pour exercer sa citoyenneté.
Comptez-vous vous étendre sur d’autres pays que le Cameroun sur le continent africain ?
Le président n’est en effet pas opposé à étendre notre champ d’action de manière progressive et prudente. Nous sommes dans une logique de projet et nous devons donc cumuler les conventions. C’est un rêve de pouvoir établir des ponts de collaboration entre le Sud et le Sud avec un œil bienveillant des pays du Nord.
« Concours du bon bâton de manioc 2016 » : https://t.co/xXyUC2F6EG via @YouTube
— ANI-International (@ANI_inter) 2 mai 2016
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